«Cinéma africain : production et diffusion à l’ère du numérique », c’est autour de ce thème que se déroulera cette nouvelle édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision à Ouagadougou.
Pour 2015, la compétition intègre les films de la diaspora africaine. Une première depuis la création du festival en 1969. Une innovation à laquelle s’ajoute la numérisation des films en compétition. Les défis de ce nouveau départ en diapason avec la technologie seront longuement discutés lors d’un colloque révèle l’APS.
Des 720 films envoyés, seulement 134 ont été sélectionnés pour les cinq sections que propose la compétition notamment 20 longs-métrages, 22 courts-métrages, 20 documentaires, 9 séries TV et 15 films des écoles ainsi que 48 films hors-compétition.
La plupart des ces œuvres cinématographiques sont des films déjà connus à travers le monde, comme le film sénégalais « Des Etoiles » de Dyana Gaye qui a reçu récemment le prix du jury aux Journées cinématographiques de Carthage en décembre dernier.
«Timbuktu» du Mauritanien Abderrahmane Sissako et «Run» de l'Ivoirien Philippe Lacôte déjà sélectionnés à Cannes en 2014 marqueront également leur présence à cette compétition.
Des cinéastes marquent aussi leur retour dans cette compétition. Il s'agit de l'ancien ministre de la Culture du Mali et actuel président de la Fédération panafricaine des cinéastes, Cheikh Oumar Sissoko avec son film « Rapt à Bamako » et de Cheikh Fantamady Camara avec « Morbayassa » (Le serment de Koumba) dont une partie est tournée au Sénégal.
Dans les catégories court métrage et documentaire, le jeune réalisateur Moly Kane concourt avec son film « Muruna ». Il avait remporté pour sa première participation en 2013 au dernier Fespaco le prix spécial Uemoa du court métrage. Son autre compatriote qui ira au prochain Fespaco du 28 février au 7 mars prochain est le réalisateur Alassane Diagne. Pour sa première participation, il présente son documentaire « Momsarew » (Le pari de l'indépendance) retenu parmi les vingt films sélectionnés.
Selon Ardiouma Soma, délégué général du Fespaco, «tous ces films sont le reflet d’une Afrique dynamique. Ce sont des films qui montrent l’Afrique dans son évolution et sa progression ».
«Cette sélection montre aussi l’importance et le rôle des artistes d’une façon générale et des cinéastes en particulier. Ils ont décidé de s’impliquer dans la vie de leur nation, dans l’évolution de leurs différents pays et de se mettre au côté de leurs compatriotes pour raconter l’Afrique actuelle et témoigner à toutes les générations qui viendront demain»,a commenté M. Ardiouma Soma au micro de RFI.
Par ailleurs, pour cette grande compétition le jury sera présidé parle réalisateur ghanéen Kwaw Ansah qui avait obtenu le Grand prix du Fespaco pour «Heritage Africa», (1989) dans la catégorie phare des longs métrages.
C’est la comédienne martiniquaise Firmine Richard qui sera en charge de la catégorie court-métrage. L'Egypte sera le pays invité d'honneur du Fespaco 2015.
L. AGBENOU
