Pour cette opération de vente de céréales à prix social initiée au profit des 170 communes déficitaires du pays, le maïs a été collecté dans les zones excédentaires et le riz provient de l'Inde et du Japon.
Les véhicules chargés de vivres sont ainsi mis en route vers les provinces du Passoré et du Zondoma pour l'approvisionnement de 14 communes déficitaires. Ce sont au total 15 tonnes de maïs et 5 tonnes de riz qui seront mis à la disposition de ces communes et vendus à un prix social.
A une rencontre tenue le 22 mars derniers avec les maires de ces communes, il a été demandé à ces élus locaux d'ouvrir des boutiques témoins de vente de ces céréales afin de permettre à la SONAGESS d'assurer l'approvisionnement.
Selon le directeur général de la SONAGESS, Tinga Charles Sawadogo, les 14 communes du Passoré et du Zondoma sont prêtes, c'est pourquoi, elles sont les premières à recevoir leurs stocks.
Il faut noter que cette opération concerne les 170 communes déficitaires du Burkina et va mobiliser au total 50.000 tonnes de céréales. Des vivres déjà disponibles et stockés en partie en plein air à Ouagadougou.
« Chaque commune recevra quinze tonnes de maïs et cinq tonnes de riz », a déclaré Tinga Charles Sawadogo, en précisant le besoin de rendre disponibles ces produits céréaliers et de réguler leurs prix auprès des commerçants.
Face à cette situation, M. Sawadogo a lancé un appel pressant à l'endroit des maires des autres provinces déficitaires afin qu'elles accélèrent la mise en place de leurs magasins de stockage pour faciliter l'enlèvement rapide des vivres avant les premières pluies.
Le plan de gestion de la crise alimentaire consiste, pour le directeur général de la Sonagess, Tinga Charles Sawadogo, « à demander aux maires des communes difficiles d'ouvrir des boutiques témoins et à les approvisionner ».
Le directeur général de la Sonagess a rappelé les conditions d'ouvertures des boutiques témoins. Ces dernières doivent avoir une capacité de stockage d'au moins vingt tonnes, remplir les conditions de stockage de céréales, être sous la direction d'un bon gestionnaire (niveau BEPC ou détenant un diplôme commercial)… en outre trois membres -sur cinq- du comité de gestion doivent être des femmes.
Notons que cette opération est l'aboutissement d'une rencontre entre la SONAGESS, le Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (CONASUR) et les maires des différentes communes.
