Burkina Faso : La demande en liberté provisoire refusée encore aux 50 étudiants

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Cette audience est consécutive à une requête du parquet qui demande une mise en liberté provisoire des prévenus. Le parquet et la défense semblent se retrouver maintenant sur la même ligne, même si le parquet a utilisé une voie régulière pour son obtention.

Dessaisi de sa décision le 13 août dernier pour exception d'inconstitutionnalité, la Chambre correctionnelle de ce même TGI qui s'est de nouveau déclarée incompétente pour accorder la demande de mise en liberté provisoire formulée par la défense.

C'est le parquet, note-t-on, qui a convoqué la Chambre correctionnelle du TGI qui avait connu de l'affaire mardi dernier pour lui demander une nouvelle fois d'accorder la liberté provisoire aux étudiants pour laquelle les avocats ont interjeté appel.

Le juge Herman Soma et son équipe se sont déclarés incompétents. C'est dans le souci de préserver la paix sociale et permettre à certains étudiants de préparer leurs examens que le parquet a demandé la libération provisoire des 50 prévenus.

Cette requête prévue par le code de procédure pénale n'a pas l'unanimité du côté de la Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande instance de Ouagadougou. En se référant à certaines procédures, la Chambre s'est déclarée incompétente pour statuer sur l'affaire.

 « Comment le même parquet qui nous a combattu il y a une semaine pour dire qu'on ne peut pas libérer les étudiants revient encore pour demander au juge de siège de trancher si ce n'est pas le pousser à rendre une décision gravissime?", s'est interrogé un des Avocats de la défense, Me Pierre Lassané Yaméogo.

Les étudiants ont donc été reconduits à la MACO où ils sont en détention préventive. Le procès qui a duré moins d'une heure, s'est déroulée dans le calme, mais toujours sous forte mobilisation des étudiants.

Quant à la décision du Conseil constitutionnel devant statuer sur l'exception d'inconstitutionnalité sur l'article 15 de loi anti-casse avancée par les Avocats de la défense, elle reste toujours attendue par les différentes parties.

Suite à la fermeture des cités et restaurants universitaires le 1er août dernier, des étudiants avaient violemment manifesté dans les rues de Ouagadougou, saccageant des véhicules et dégradant des biens publics.