Présentant à cette occasion, le chronogramme de ces élections aux représentants des formations et partis politiques, le président de la CENI, Me Barthélemy Kéré a déploré les circonstances qui ont occasionné l'annulation des votes dans 691 bureaux de vote à travers les 13 régions.
Ce sont au total, 691 bureaux de vote répartis dans 102 communes sur l'étendue de 37 provinces sur les 45 que compte le pays à travers les 13 régions du Burkina qui sont concernées par la reprise de ces élections municipales.
Selon Me Kéré, plusieurs raisons ont conduit le Conseil d'Etat à procéder à l'annulation de ces consultations électorales. Il s'agit, entre autres, de la non-conformité de certaines enveloppes, de l'absence des procès-verbaux et la présence d'enveloppes non scellées.
Une situation a engagé la responsabilité de plus d'un, d'où la nécessité pour les responsables de la CENI d'échanger avec la classe politique afin de recueillir des suggestions et l'implication de tous les acteurs pour assurer à cette reprise une tenue transparente et apaisée.
Dans cette optique, les représentants des partis politiques ont soulevé comme préoccupations majeures pour une réussite de ces élections partielles, l'établissement de nouveaux bulletins de vote, la publication à temps des listes électorales, la formation des agents des bureaux de vote.
De l'avis du premier responsable de la CENI, Barthélemy Kéré ces inquiétudes seront levées dans la mesure où son équipe envisage d'établir de nouveaux bulletins de vote de couleurs différentes, de dépêcher à temps les commissaires au niveau des démembrements de la CENI et de veiller à ce que le matériel électoral soit acheminé au moins 72 heures avant les opérations de vote prévues le 17 février 2013.
A l'issue des échanges avec la CENI, le président du parti « Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo a estimé que la transparence a été la valeur la moins partagée aux élections de décembre dernier.
« Nous avons vécu le 2 décembre dernier une situation où il n'y a pas eu de transparence dans les élections », a soutenu M. Ouédraogo qui indique que les chiffres des 13 régions livrés par la CENI comportaient des irrégularités.
Sur un total de 45 provinces que compte le pays, a constaté M. Ouédraogo, il faut reprendre les élections dans 37, ce qui veut dire que c'est dans la totalité des provinces qu'il fallait le faire.
Soulignant n'être pas rassuré au sortir de cette réunion avec la CENI, le président de « Faso Autrement » demande à ce que tous les responsables défaillants aux élections du 2 décembre dernier soient remplacés.
« Tous ceux qui veulent gouverner par la fraude et les irrégularités n'ont qu'à se tenir prêts », a menacé M. Ouédraogo, précisant que les élections du 17 février seront bien suivies parce que l'heure du changement a sonné au Burkina Faso.