Ouagadougou (2016 Afriquinfos)- Le Burkina Faso sera bientôt doté d’une nouvelle constitution. Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a installé le jeudi 29 septembre 2016, l’équipe commise à cette tâche. Il faut au Burkina, « des institutions fortes, qui survivent à leurs géniteurs », a déclaré le président Kaboré à l’occasion.
Attendue dans les 60 prochains jours, l’avant-projet de Constitution devra marquer le point de départ véritable du processus de dotation du pays de nouvelle Constitution débouchant à l’avènement d’une nouvelle République : la Vè. En effet, cet avant-projet de Constitution sera présenté aux « forces vives » dans les treize régions du pays, pour ensuite être soumis à un référendum. C’est ce qu’a annoncé Roch Marc Christian Kaboré.
Toutefois, nul ne sait, ni la date de ce référendum, ni les lois du prochain régime qui sera instauré par cette future Constitution. Il est donc plus probable que ces informations soient connues après les travaux de la Commission constitutionnelle dont les membres ont été installés ce 29 septembre.
La Commission mise en place par le président burkinabé est constituée de 92 personnalités issues de l’entourage du chef de l’Etat, des partis politiques, de la société civile, des forces de défense et de sécurité, du monde rural et économique ainsi que des juristes et des défenseurs de l’environnement. Elle a à sa tête, Me Halidou Ouédraogo, un acteur de la société civile très connu notamment dans le domaine des droits humains). Il faut préciser que Me Ouédraogo a été délibérer de manière consensuelle.
La Constitution jusqu’alors en vigueur au Burkina, est en effet celle adoptée par référendum le 2 juin 1991. Elle est jugée lacunaire face aux aspirations du peuple sorti d’une insurrection qui a balayé l’ancien régime de Blaise Compaoré (27 ans de pouvoir). Ce dernier faut le rappeler, est actuellement en exile en République de Côte-d’Ivoire depuis sa chute.
i.nice
