Madagascar en difficulté à honorer ses engagements pour respecter les droits fondamentaux des enfants

Afriquinfos Editeur
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Cette analyse nationale de l'UNICEF a indiqué que "malgré quelques progrès et les efforts déployés, des pourcentages importants d'enfants sont toujours laissés pour compte". Sur les 10 millions d'enfants de moins de 18 ans que compte la grande île, environ 8,2 millions d'enfants sont affectés par la pauvreté monétaire et vivent en dessous du seuil de la pauvreté qui est de 468.800 Ariary (1 dollar équivaut à 2.000 Ariary) soit 82% alors que la moyenne nationale devrait se situer à 76%, a affirmé dans le rapport le représentant de l'UNICEF Madagascar, Bruno MAES.

En effet, cette difficulté du respect des droits fondamentaux des enfants par l'Etat malgache se manifeste par les différentes privations notamment, en matière de nutrition, de santé, d'éducation, de logement, d'eau et d'assainissement, de protection et d'accès à l'information.
Ainsi, les privations sévères touchent le logement pour 56% des enfants malgaches et les conditions d'assainissement adéquat pour 47% des enfants.

En ce qui concerne la privation en éducation, 14,2% des enfants entre 6 et 17 ans n'ont jamais fréquenté l'école et ne fréquentent pas l'école actuellement, au niveau national, tandis que 10,8% des enfants du même groupe d'âge n'ont pas achevé le cycle primaire et ne sont pas actuellement scolarisés.

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La situation est également critique concernant le non-respect du droit à l'information qui handicape le développement et l'avenir d'un enfant. Plus de 27% d'entre eux n'ont accès à aucun moyen de communication comme la radio, télévision, téléphone, journal imprimé et ordinateur. Cette privation sévère est particulièrement importante dans le Sud et le Sud-Est où elle touche plus de 60%, toujours selon le rapport de l'UNICEF.

Ainsi, pour renforcer le respect des droits de l'enfant, l'Etat malgache avec ses partenaires, doivent miser sur le renforcement de l'administration pour appliquer les normes, agir dans le cadre du processus de décentralisation du pouvoir et de déconcentration de l'administration tout en identifiant et apportant progressivement des solutions aux contraintes matérielles, financières et techniques des structures décentralisées et augmenter le revenu et la consommation des ménages et améliorer la qualité des services sociaux pour les privations.

La mise en place d'un système de protection sociale qui pourrait prévenir et atténuer des chocs éventuels pouvant affecter les ménages et les enfants sont nécessaires pour assurer la durabilité de ces actions, a précisé l'Unicef.