Madagascar appelle tous les partis politiques à s’unir en faveur de la transition

Afriquinfos Editeur
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"Vous savez tous, autant que moi, que la Grande île de l'océan Indien (Madagascar) a vécu, depuis la fin de l'année 2008, une crise politique. Le peuple malgache s'est soulevé avec détermination pour rompre avec un passé caractérisé par une mauvaise gouvernance, le non respect des principes démocratiques, des droits de l'homme et de l'état de droit – engendrant une paupérisation généralisée, une misère sociale insoutenable au quotidien et une frustration grandissante ressentie par la majorité de mes compatriotes", a déclaré Andry Rajoelina.

"L'implication de tous les acteurs concernés dans la médiation a été indispensable, afin de répondre à une logique d'efficacité et de pragmatisme, c'est-à-dire être à la hauteur de l'urgence ainsi que des impératifs vitaux de la population, et de l'économie malgache qui aurait été fragilisée, si la crise et les négociations perduraient encore", a-t-il ajouté.

"Dès lors, je lance un appel solennel à la communauté internationale, à apporter sa contribution individuelle et/ou regroupée, nécessaire à leur mise en oeuvre", a-t-il poursuivi. Il a expliqué que la sortie de crise passait nécessairement par l'instauration d'une gestion de la transition consensuelle et ouverte à tous.

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"Au moment où ce consensus s'avère difficile à obtenir, des efforts louables de médiation entre les protagonistes malgaches ont été déployés, aussi bien par des organisations de la société civile malgache que par des partenaires bilatéraux et régionaux de la Grande Ile ainsi que, par la communauté internationale", a-t-il indiqué.

Alors que la feuille de route de sortie de crise proposée par la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) a été signée par l'ensemble des groupes politiques, constituant la grande majorité des parties prenantes malgaches, M. Rajoelina a estimé que "la grande famille politique malgache est désormais résolue à aller de l'avant et à s'engager à oeuvrer de concert dans l'intérêt supérieur de la Nation, pour le bien-être, la paix et la sérénité du peuple".

Il a attiré l'attention des Nations Unies sur l'évaluation des besoins électoraux de Madagascar, afin qu'un calendrier électoral "crédible, neutre, transparent et indépendant" soit établi. "II est tout à fait possible de résoudre des différends par des moyens pacifiques comme c'est le cas de Madagascar, en recourant à un procédé plus efficace comme le dialogue", a-t-il conclu.