Madagascar : 76,5% des 21 millions d’habitants vivent dans l’extrême pauvreté

Afriquinfos Editeur
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Le rapport stipule que 62,1% des ruraux subissent cette extrême pauvreté contre 34,6% en milieu urbain et parmi les 21 régions à Madagascar, les plus touchées sont entre autres, Androy, Anosy, Atsimo andrefana, Haute Matsiatra, Sava et Vatovavy Fitovinanay.  

Près de 82% des ménages ont un revenu inférieur à leurs besoins nécessaires pour survivre tandis que le seuil de la pauvreté est évalué à 468.800 Ariary par individu par an, avec un dollar vaut environ 2000 Ariary.

Le rapport indique que ces personnes n'ont même pas la possibilité d'accéder au panier alimentaire minimal fournissant 2133 kilocalories par jour.

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Le rapport a expliqué que la majorité des ménages malgaches ont déclaré avoir subi un choc les 12 derniers mois précédant l'enquête. "Les principaux problèmes sont liés notamment à la sècheresse, l’inondation et les cyclones".

"Le sous-emploi lié à la durée du travail, moins de 35 heures par semaine contre leur gré, et la situation d’emplois inadéquats, salaire horaire inférieur au minimum admis, touchent plus de 25% de la population et de 42% des actifs occupés", montre l'enquête.

53% des ménages enquêtés ont répondu que leur niveau de vie s'est dégradé tandis que 12% ont déclaré une amélioration.

Demandé sur la raison de cette pauvreté extrême dans le pays, le directeur général de l'INSTAT, Paul Gérard Ravelomanantsoa, a dit que la baisse du revenu des ménages a expliqué toute cette incidence de pauvreté. "L'importance du taux des sous-employés baisse ainsi à la fois la production et le revenu de la personne ".

Pourtant Paul Gérard Ravelomanantsoa a exprimé que seulement les ménages dont les chefs n'ont pas fréquenté beaucoup d'études, sont touchés par cette pauvreté extrême, tandis que ceux qui ont un niveau d'instruction élevé n'ont pas de problème à vivre aisément.

Un fonctionnaire du ministère de la Fonction Publique a révélé à Xinhua en demandant son anonymat  que Madagascar n'a pas de vraie politique de l'emploi pour avoir le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). L'insuffisance de la création d'emploi dans le pays accentue également le nombre des chômeurs.