Ces faits surviennent en plein débat sur l'avortement à Maurice où l'Etat s'apprête à légaliser sous certaines conditions l'interruption de grossesse.
La jeune Malgache qui arrivé à Maurice en juin 2010 en compagnie de sa sœur âgée de 27 ans et son concubin, âgé de 30 ans. Tous vivent dans le sud de l'île et le couple se rencontrait les week-ends. La jeune femme devait tomber enceinte et aurait choisi de ne pas garder l'enfant, car une clause de son contrat de travail préciserait qu'elle n'a pas le droit de tomber enceinte et d'accoucher à Maurice.
C'est ainsi que le 19 août, la jeune Malgache s'est rendu chez un médecin de Beau-Bassin (centre-ouest de l'île). De retour chez elle, la jeune femme verra sa santé se détériorer. Elle se rendra de nouveau chez le médecin, le 6 septembre, mais son état n'a cessé d'empirer. Deux jours après, elle est transportée d'urgence à l'hôpital de Rose-Belle où elle a été admise aux soins intensifs.
Le cas est aussitôt référé à la police de Beau-Bassin. Selon la sœur de la victime, l'opération aura duré une trentaine de minutes et aurait coûté Rs 4 500 (environ 150 US$)
Le médecin incriminé a été arrêté, vendredi à son domicile de Beau-Bassin, par les policiers de la localité. Il a nié les charges qui lui sont reprochées.
L'article 235 de la loi 1838 de Maurice stipule que le recours à l'avortement est un acte illégal sur le territoire mauricien. Aussi, toute personne trouvée coupable de ce délit risque jusqu'à dix ans de prison. La même peine est valable pour la femme qui se fait avorter. Maurice est appelée à signifier sa position sur sur (le droit à) l'avortement devant l'Assemblée des Nations unies, en octobre prochain.
