Les groupements politiques attendent la SADC jusqu’au 16 septembre avant de signer la feuille de route

Afriquinfos Editeur
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La décision a été prise lors d'une réunion tenue lundi par le président de la Haute autorité de la transition (HAT), Andry Rajoelina, et les groupements politiques, qui ont paraphé le 9 mars dernier la feuille de route proposée par la SADC. Ce dernier est l'organisation régionale qui dirige la médiation internationale dans la sortie de crise à Madagascar.

En effet, le président de la HAT a lancé un appel aux groupements politiques malgaches le 31 août dernier à signer incessamment la feuille de route de sortie de crise sans attendre la .

Pourtant, les groupements politiques ont préféré d'attendre la SADC, malgré la demande du président de la HAT, « parce que Madagascar ne peut se passer de la communauté internationale », a dit Alain Andriamiseza, un des représentants des groupements politiques, à l'issue de la réunion.

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Un autre représentant des groupements politiques, le Dr. Alain Tehindrazanarivelo, a dit que les dirigeants de la SADC vont venir à Madagascar du 14 à 16 septembre pour la signature de la feuille de route. Il a dit que des émissaires de la SADC vont précéder leurs dirigeants dimanche pour préparer l'arrivée des officiels de la SADC. « Si la SADC n'arrivent pas, nous signerons la feuille de route ».

Après plus de 30 mois de crise politique, les protagonistes n' arrivent pas encore à s'étendree pour résoudre la crise. Même pour la feuille de route à signer, chaque camp protagoniste a sa version.

Andry Rajoelina et ses supporteurs veulent signer la feuille de route amendée version soutenue et expliquée par le secrétaire exécutif de la SADC, Dr Tomas Salomao. Cette version dit que M. Rajoelina va étudier les conditions nécessaires pour le retour à Madagascar de l'ancien président Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud suite à la prise de pouvoir de Rajoelina en mars 2009.

Les groupements politiques qui se sont réunis avec Rajoelina lundi ne veulent signer que la version qu'ils ont paraphée le 9 mars 2011 à Antananarivo, capitale du pays, selon Alain Andriamiseza. Cette version empêche le retour au pays de Ravalomanana sans la stabilité politique à Madagascar.

Pourtant, les mouvances des anciens présidents Marc Ravalomanana, 62 ans, Didier Ratsiraka, 75 ans et Albert Zafy, 84 ans, veulent signer la décision prise par les dirigeants de la SADC à Sandton, Afrique du Sud, en juin dernier. Cette version exige le retour aux pays de Ravalomanana sans condition.

On constate également des tendances politiques au niveau des sociétés civiles qui essayent de proposer leur solution malgacho- malgache. La Coordination nationale des organisations de la société civile (CNOSC), exprime que la vraie feuille de route est la version Sandton alors que les dignitaires qui ont organisé une médiation boycottée par la plupart des groupement politique, ont dit que c'est la version Tomas Salomao qui devrait être signée.

En outre, « la France salue le discours du président de la HAT, qui entend mettre en oeuvre la « Feuille de route » dans une démarche aussi inclusive que possible, tout en laissant ouverte la porte à tous ceux qui décideraient ultérieurement de la signer ou de l'appuyer », selon un communiqué du ministère malgache de la Communication rendu public lundi vers la fin de l'après-midi.

La crise politique à Madagascar a débuté en décembre 2008, entre M. Rajoelina, maire d' Antananarivo de l'époque, et Marc Ravalomanana président de la république du 2002 à 2009. Ce dernier s'est exilé au Swaziland le 25 mars 2009, puis en Afrique duSsud après avoir remis ses pouvoirs à un directoire militaire le 17 mars.

M. Rajoelina s'est investi le 21 mars 2009 en tant que président de la HAT, mais la crise persiste depuis août 2009 entre d'une part la HAT de M. Rajoelina et d'autre part les trois mouvances des anciens présidents.