En 2005, la grande île a exporté près de 11 320 tonnes évaluées à 203 milliards d'Ariary (1 dollar équivaut à 2 000 Ariary) tandis que l'année dernière, l'exportation était seulement de 6 500 tonnes correspondant à 124 milliards d'Ariary d'entrée.
Cette baisse de l'exportation crevettière malgache s'explique par la diminution de la demande sur le marché international qui a chuté jusqu'à 70% en l'espace de 5 ans, avec un prix en baisse chaque année, selon un des responsables du Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar (Gapcm). En 2009, le prix moyen des crevettes était de 4,474 euros le kilo alors qu'en 2008, il était de 5,3 euros.
De plus, la production nationale de crevettes a également diminué, que ce soit dans les crevettes côtières pêchées ou l'aquaculture de crevette.
En ce qui concerne les crevettes côtières, les réserves de crevette dans la baie de Narindra à Majunga, dans l'ouest de la grande île, ont diminué depuis l'année 2007. Une forte migration de la population vers les zones côtières qui a intensifié l'activité de pêche traditionnelle dans ce secteur est l'une des raisons de la diminution de ces réserves, a fait savoir le responsable chez Gapcm.
Par ailleurs, la hausse du prix du pétrole sur le marché mondial n'a pas épargné le secteur crevettier compte tenu du fait que les coûts engagés pour les carburants sur les bateaux de pêche représentent les 50% des charges d'exploitation dans la filière.
Notons que l'exportation de crevettes représente 12% des ressources en devises pour Madagascar en 2005 avant de tomber jusqu'à 6% en 2010.
Pourtant, les crevettes occupent la première place des produits halieutiques exportés par Madagascar et les preneurs sont principalement le Japon et la France.
Selon les chiffres de l'Instat, l'exportation de langoustes fait entrer près de 6 milliards d'Ariary et les autres crustacés et mollusques aux environs de 17 milliards d'Ariary en 2010, soit les 20% de la valeur entrée par les crevettes.
