Selon le secrétaire exécutif de la SADC, Tomaz Salomao, cette équipe va expliquer aux parties prenantes malgaches la teneur de la résolution du sommet extraordinaire de Sandton.
Cette mission du médiateur Chissano sera suivie immédiatement de la mise en place du bureau de liaison de la SADC qui sera chargé de superviser la mise en oeuvre de la feuille de route définitive.
Il faut noter que le sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la SADC, qui s'est tenu à Sandton, Afrique du Sud, les 11 et 12 juin dernier, a exigé le retour sans condition à Madagascar de l'ancien président malgache, Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du sud depuis mars 2009.
Cette décision de la SADC a été salué par les mouvances des trois anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, tandis que la plupart des supporteurs de Andry Rajoelina, qui dirige le pays actuellement en tant que président de la Haute autorité de la transition (HAT), ne l'apprécie pas.
Selon Midi Madagascar de mardi, quatre articles de la feuille de route paraphée par les groupements politiques malgaches en mars dernier, seront amendés.
Le premier amendement donne aux trois mouvances le poste du Premier ministre du gouvernement d'union nationale. Le deuxième prévoit la restructuration des institutions de la transition. Le troisième demande au président de la HAT de démissionner de ses fonctions six mois avant les élections présidentielles s'il va se présenter candidat. Le quatrième demande une amnistie générale pour permettre à tout le monde de participer aux élections sans exclusion.
Cette nouvelle feuille de route élaborée par la SADC serait le troisième document de sortie de crise malgache, après les Accords de Maputo, Mozambique, signés le 9 août 2009 par le président de la HAT, Andry Rajoelina, et les trois anciens présidents, ainsi que l'acte additionnel signé à Addis-Abeba le 7 novembre 2009.
Madagascar est en crise politique depuis décembre 2008. Grâce à des manifestations contre le régime de l'époque et au soutien des militaires, Rajoelina a détrôné le président Marc Ravalomanana le 17 mars 2009.
Malgré de la médiation internationale par le biais de la SADC, les principaux protagonistes malgaches n'arrivent pas à se mettre d'accord pour mettre fin à la crise.
Madagascar, membre de la SADC depuis 2005, a été suspendu en 2009 à cause de la crise politique.