Boni Yayi sollicite le soutien du Conseil de sécurité de l’ONU pour calmer les crises sahélo-sahariennes

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"Cette force procédera rapidement à la reconstruction, à la sécurité des institutions et des personnalités du Mali, au renforcement des capacités de l'armée malienne, au rétablissement de sa chaîne de commandement en vue de débarrasser l'Afrique de l'Ouest du terroriste et sa criminalité de toute sorte", indique le document.

Outre cette force d'interposition africaine, le président en exercice de l'UA demande aussi le vote d'une résolution pour tenir compte des répercussions désastreuses sur la déliquescence des valeurs du monde libre, notamment la paix, la sécurité, la stabilité du monde, et sur chaque citoyen de la planète.

Il demande également au Conseil de sécurité d'accepter la requête conjointe du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, de la CEDEAO demandant au Conseil de sécurité de l'ONU de voter une résolution forte pour donner une couverture onusienne à cette force interafricaine en vue d'une intervention très rapide à l'effet de débarrasser cette partie de l'Afrique du péril terroriste auquel chaque citoyen du monde est aujourd'hui confronté.

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Il sollicite enfin la mise à la disposition de cette force interafricaine la logistique, le matériel aérien ainsi que d'autres matériels.

Pour le président en exercice de l'UA, au moment où le continent africain se bat pour faire face aux défis de développement devant lui permettre de mener ses peuples au progrès et au bien-être, il enregistre la résurgence des crises et la dégradation de la situation sécuritaire.

"Cette situation observée ces derniers mois dans la bande sahélo-saharienne et dans la corne de l'Afrique est assez préoccupante", a-t-il souligné.

S'agissant particulièrement de la bande sahélo-saharienne, le cas du Mali est très inquiétant.

"En effet, l'effondrement de l'armée et l'éviction de l'ensemble des structures de l'Etat ont créé les conditions d'un contrôle de l'ensemble du Nord par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et les différents réseaux mafieux. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et Ansar Edine (un groupe islamiste malien) ont servi de paravent à AQMI qui, à présent, a toute latitude pour mener ses activités dans et à partir du Sahel", a-t-il déploré.

Ainsi, il a également regretté que l'interconnexion entre les peuples de l'espace du sahel et de la CEDEAO, l'internationalisation des effectifs, font du Sahel un danger pour tous les pays de la région et même au-delà.

"Il est, en effet, à la fois, une passerelle vers d'autres zones, un sanctuaire servant de base logistique, de formation, de regroupement pour l'ensemble des groupes salafistes et islamistes du Maghreb et d'Afrique subsaharienne, de la mouvance jidhadiste mondiale et enfin un réservoir de recrutement", a-t-il déploré.