"Le PAM nourrit 800 mille personnes dans l'est de la RDC, parmieux, trois-quarts sont des nouveaux déplacés, pour cela, il faut des moyens énormes. En plus, la RDC est un pays extrêmement difficile d'accès", a indiqué Mme Pompay, ajoutant que pour aller apporter des vivres à la population déplacée, ça nécessite des coups assez importants.
Le PAM développe sa façon d'apporter une assistance alimentaire par des coupons, des bons d'achats, a poursuivi Mme Pompay. De cette façon, les déplacés vont avoir le choix quand ils sont dans des magasins, cela évite qu'ils mangent les mêmes choses pendant plusieurs mois.
"On donne aux personnes vulnérables qui ont besoin d'un soutien alimentaire des tickets qu'ils peuvent échanger chez les commerçants contre la nourriture, ces tickets correspondent à la quantité des nourritures qu'ils auraient reçu", a-t-elle expliqué.
D'après Mme Pompay, la personne qui reçoit un bon d'achats de vivres est complètement intégrée à la communauté villageoise, elle devient un client comme les autres, elle apporte de l'argent dans la communauté, les commerçants et le producteurs locaux en tirent profit, ce qui crée une cohésion sociale bien meilleure dans les camps des déplacés.
Selon le communiqué du PAM publié le 18 septembre, les 57 000 bénéficiaires de l'assistance du PAM vont échanger pendant deux semaines leurs coupons alimentaires dans une foire organisée avec des commerçants locaux. Dans la province du Nord-Kivu, un système de bons d'achats de vivres est institué depuis le 12 septembre 2012 dans le site spontané du petit village de Kanyaruchinya, situé à environ 8 km de l'aéroport de Goma, où près de 10.768 ménages sont arrivés depuis juillet 2012, à la suite des affrontements entre les Forces armées de la RDC et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
