Pour le ministre béninois de l'Intérieur, de la sécurité publique et des Cultes, M .François Houéssou, cette rencontre permettra aux Hauts gradés des Forces de défense nationale et de sécurité publique du Bénin de rechercher, une meilleure efficacité en matière de sécurité des personnes et des biens pour une redéfinition des stratégies sécuritaires, du rôle et des responsabilités des différents acteurs de sécurité et surtout la mise en place d'une synergie d'actions entre les acteurs civils de la sécurité publique et ceux qui incarnent les prérogatives de la puissance publique.
« La présente rencontre de réflexion sur la situation sécuritaire dans les localités frontalières vient à point nommé surtout de nos jours où la sécurité devient pour les grands états de ce monde le socle de tout développement quel que ce soit le secteur », a-t-il souligné.
De plus, a-t-il poursuivi, en cette période de crises politique en Afrique où les armes circulent partout dans la sous- région, et où la guerre sans merci livrée à la secte Boko Haram au Nigeria et à Alquaïda au Niger et au Mali poussent ces derniers vers nos frontières, il devient une nécessité impérieuse que les Forces de défense nationale et de sécurité publique du Bénin maîtrisent ces espaces sensibles.
Pour ce responsable politique béninois en matière de la sécurité publique, depuis son accession à la souveraineté nationale en 1960, le Bénin a géré de façon laxiste ses frontières sans une politique nationale définissant les priorités d' investissement que le pays se donne pour sécuriser ses secteurs et promouvoir le développement économique et socioculturel des espaces frontaliers.
« A l'exception du Niger avec qui le contentieux a pu être dénoué suite au verdict de la Cour internationale de justice, le Bénin connaît quelques problèmes de conflits territoriaux avec les pays voisins », a-t-il regretté.
Les espaces frontaliers béninois concernent 1989 kilomètres de frontière avec les pays voisins dont 817 km de limites naturelles démarquées par un cours d'eau et des limites de crêtes incluant 306 km avec le Burkina Faso (incluant 243 km sur la rivière de la Pendjari et une trentaine de km de ligne de crête de l'atacora), 266 km avec le Niger entièrement en section fluviale, 773 km avec le Nigeria dont 178 km de section fluviale et 644 km avec le Togo dont 100 km de section fluviale.