Bénin : Les travailleurs radicalisent leur mouvement de grève sous la menace de l’exécutif

Afriquinfos Editeur
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Mercredi, deuxième jour de la grève de 72 heures, l'administration publique béninoise est fermée à Cotonou et dans les grandes villes du pays.

"Nous sommes déjà à notre troisième semaine de grève sans rien obtenir de la part de l'exécutif. Pourtant, la majorité de nos revendications n'ont pas d'incidence financière", a confié à Xinhua Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonome du Bénin (CSA-Bénin).

Selon ce responsable syndical, les revendications des travailleurs béninois se résument entre autres, au respect scrupuleux de la jouissance sans entraves des libertés dé mocratiques et syndicales et à la garantie de la sécurité à tous les citoyens, surtout aux responsables syndicaux, les responsables des partis et organisations ne partageant pas les mêmes points de vue que le pouvoir.

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Outre ces revendications, a-t-il souligné, les travailleurs b éninois demandent également le paiement aux agents de l'Etat, y compris une augmentation de 25% pour les enseignants décidée en 2011, la restitution des défalcations arbitraires sur salaire pour fait de grève licite et le relèvement du SMIG à hauteur de 60.000 FCFA dans le secteur privé et para-public.

Mais pour l'exécutif béninois, toute cessation de travail par le travailleur entraine automatique une défalcation sur le salaire.

"Le gouvernement béninois tient à informer tous les fonctionnaires que dans tous les cas, l'Etat procédera à la dé falcation systématique du nombre de jours non travaillés de leur salaire pour compter de ce mois de janvier 2014, et ce, de façon continue jusqu'à nouvel ordre", indique un communiqué du secré taire général du gouvernement.

Pour les leaders syndicaux, cette menace de défalcation sur les salaires pour fait de grève, brandie par le gouvernement bé ninois, n'est en réalité que de l'intimidation pour décourager les grévistes.