"Le système sanitaire béninois est, depuis quelques années, en proie à de profondes crises endogènes qui influencent négativement ses performances et noircit davantage la perception, déjà sombre, de l'opinion publique vis-à-vis des acteurs et professionnels de santé", a-t-elle déploré.
Pour le ministre béninois de la santé, même si de nombreuses causes sont à l'origine de cette déplorable situation, il est important de relever que l'absence d'éthique dans la pratique professionnelle reste la base des dérives observées dans les formations sanitaires.
"En plus de l'incompétence, du laxisme, et autres comportements inadmissibles de certains agents de santé, tous corps et grades confondus, souvent observés dans les centres de santé et hôpitaux publics, privés ou confessionnels, l'on assiste hélas, à la prolifération dans nos villes et campagnes, de véritables mouroirs indélicatement et indûment appelés "cabinets de soins". Ces unités illégales de soins, plutôt reconnues de nuisance publique à cause des drames fréquents qui s'y produisent très souvent, devront, dans un avenir proche, disparaître de notre échiquier sanitaire national", a-t-elle regretté.
Ainsi, elle a souligné que, pour relever ces importants défis, il est important de mettre à la disposition des acteurs et professionnels de santé, les outils et pratiques conformes à l'orthodoxie de leur profession afin de les inciter à de meilleures pratiques susceptibles de donner à nouveau une nouvelle image à leur profession.
"Cet objectif ne peut être efficacement atteint si les populations, principales bénéficiaires de soins, ne sont pas impliquées dans la stratégie globale de revalorisation qui passera par une uvre forte d'information, d'éducation et de sensibilisation", a-t-elle indiqué.
