"Des données statistiques indiquent que 48,3% des consultations chez les enfants de moins de cinq ans sont causés par le paludisme. Cette maladie est la première cause d'hospitalisation chez les enfants de moins de cinq ans, soit 46,3 %. 36,7% des causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans sont dus au paludisme", a regretté la ministre béninois de la Santé.
Pour le Prof Dorothée Kindé Gazard, les données statistiques du ministère béninois de la santé montrent également que toute la population et toutes les zones géographiques du pays sont à risque du paludisme.
"Les conséquences du paludisme se traduisent chez la femme enceinte par l'avortement, l'accouchement prématuré, les faibles poids de naissance et parfois le décès de la mère. Chez les enfants, le paludisme provoque l'anémie, les séquelles neurologiques, la mort et l'handicap chez certains enfants.
Au plan économique, les conséquences fâcheuses du paludisme se traduisent par l'absentéisme au travail, un impact négatif sur le PIB et la pauvreté", a-t-elle souligné.
Selon elle, face à l'ampleur de cette maladie, le gouvernement béninois avec l'assistance de ses partenaires techniques et financiers a adopté des stratégies nationales de lutte contre ce fléau.
"Les stratégies de lutte contre le paludisme au Bénin, adoptées par le gouvernement béninois se résument entre autres par l'utilisation de moustiquaires impréggées à longue durée d'action, la campagne de sensibilisation dans tous les ménages et la pulvérisation intra domiciliaire", a-t-elle indiqué.
