Bénin : Au moins 11 % des recettes publiques seront consacrées à l’agriculture en 2013

Afriquinfos Editeur
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"Cette ambition du gouvernement béninois s'inscrit dans le cadre du respect des recommandations du programme intégré du développement de l'agriculture en Afrique, adopté par l'Union Africaine depuis 2003 à Maputo", indique la même source, qui précise que ,ce programme intégré du développement de l' agriculture en Afrique, exhorte les Etats africains à accorder au minimum 10 % de leur budget national au secteur agricole.

Le récent rapport diagnostic du secteur agricole au Bénin, montre que ledit secteur est non seulement  le premier réservoir d' emplois, mais il  constitue également, la principale source de création de la richesse économique nationale.

"Plus de 60% des actifs masculins et 35,9% des actifs féminins réellement occupés exercent une profession agricole6. Par ailleurs, la contribution du secteur agricole au Produit Intérieur Brut  a évolué de 34% en 1995 à 32,6% en 2005 puis à 29,89% en 2008, soit en moyenne un taux de 34,3% sur la période 1995-2005 et de 30,48% sur la période 2005-2008", souligne le même rapport.

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Cette même source, précise que "la production végétale y est prépondérante et intervient en moyenne pour 24,1% tandis que les productions animale et halieutique ont contribué en moyenne respectivement pour 5,9% et 4,2% sur la période 1995-2005"

Selon cette même source, le Bénin dispose des atouts naturels  pour accroître la production agricole.

"Au plan physique, seulement 17% (soit environ 1.375.000 ha) de la superficie agricole utile sont annuellement cultivés avec 60% consacrés aux principales cultures vivrières. De même sur 60.000 hectares de bas-fonds disponibles, 7.000 hectares seulement (soit 11%) sont exploités. Il existe 1.500 hectares de périmètres aménagés en exploitation partielle, tandis que 117.000 ha de plaines inondables et vallées peuvent être mis en valeur", explique la même étude.

La même source, précise que le pays est également doté, au plan hydrologique,  d'un vaste réseau hydrographique avec une réserve estimée à 13 milliards de m3 en eau de surface et 1,8 milliards de m3 d'eau souterraine mobilisables pour les cultures irriguées et retenues d'eau à usage multiple.

Malgré ces atouts importants, souligne le rapport diagnostic, l' agriculture béninoise fait face à des contraintes d'ordre : naturel lié aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles ; structurel, avec des disparités régionales très marquées au niveau de la répartition des terres cultivables et un mode de gestion de ces terres caractérisé par une exploitation minière entraînant la réduction drastique de leur fertilité ; économique, avec un revenu agricole resté faible ne dépassant pas 300 dollars US par ménage et par an.

"De plus, la facture alimentaire du pays représente une part importante des sorties de devises (60 à 100 milliards de F CFA entre 2002 et 2005), essentiellement pour le riz, la volaille, le poisson et les produits laitiers", déplore la même source.