Bénin : Un ministre préconise l’amélioration du statut social de la femme

Afriquinfos Editeur
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"Le refus de la scolarisation de la fille, le retrait précoce de la fille du système éducatif, la sollicitation soit par la mère, soit par la société de la jeune fille pour des fins d'exploitation, sont autant de faits aux quotidiens qui incrustent le sous- développement au Bénin", a-t-elle déploré, au cours d'une séance de sensibilisation de lutte contre les violences à l'égard des femmes qui s'est tenue à Cotonou.

Pour cette responsable politique en charge du département de la Famille, aujourd'hui au Bénin, les grossesses précoces dans le rang des élèves qui font leurs premiers pas dans les cours secondaires sont la norme. "C'est plutôt les filles sans enfant qui sont marginalisées", a-t-elle fait remarquer.

"Pire, les violences économiques, les violences dans le milieu professionnel, les incitations des mineurs à la débauche, le mariage forcé et même le viol deviennent habituels, banals au point où les victimes et acteurs qui luttent contre ces travers comportementaux sont ridiculisés", a-t-elle regretté.

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Au Bénin, a-t-elle expliqué, l'état des lieux montre que la prévalence des violences faites aux filles et aux femmes augmente dans les villes et campagnes.

"Les images prises par les assistants juridiques pendant l'exercice de leur fonction sont très horribles et reflètent la réalité de ce qui se passe au Bénin", a-t-elle révélé.

De même, elle a poursuivi que les services d'écoute et de conseil, installés dans 49 Centres de promotion sociale (CPS), ont enregistré de novembre 2010 à août 2012, 26.719 visites dont 15. 851 cas de violences gérées par ces services.

"Sur cet effectif, 84,5% des victimes sont des femmes. Parmi les formes de violences fréquemment dénoncées, figurent entre autres la spoliation des droits (38,88%), les coups et blessures ( 18%), le harcèlement moral (17%), les enlèvements (5%), la traite d'enfants (5,7%) et le mariage forcé (4%)", a-t-elle précisé.