"La discrimination contre les filles et les femmes est l'une des causes principales de la pauvreté des enfants", a affirmé samedi à Xinhua Mme Assogba.
Au Bénin, malgré des efforts fournis par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers dans le domaine de la scolarisation des enfants, le maintien des filles dans le cursus scolaire reste encore un défi, a-t-elle souligné.
"Dans certaines localités du Bénin, envoyer une fille à l'école est encore perçu comme une perte de temps et d'argent", a-t-elle révélé, ajoutant que le taux de scolarisation des garçons est toujours supérieur à celui des filles.
"Au Bénin, le taux net de scolarisation est de 92,82 % chez les garçons contre 87,53 % chez les filles. 70, 35 % de garçons achèveront le cycle primaire contre 57,30 % de filles. 34 % des enfants du Bénin dont 47 % en milieu rural et 19 % en milieu urbain sont soumis au mariage précoce et forcé", a-t-elle fait observer.
Pour cette chercheuse, la discrimination à l'égard des filles est l'aboutissement de la faible représentativité des femmes dans les organes de décision.
"Au Bénin, nous dénombrons une faible représentativité des femmes dans les organes de décision du pays. (On compte) deux femmes sur sept membres à la Cour constitutionnelle, six femmes sur 83 députés, zéro femmes préfets sur les six préfets de départements et enfin huit femmes sur 26 ministres de l'actuel gouvernement de Boni Yayi et 65 femmes sur 1.420 postes de conseillers communaux", a-t-elle déploré.
