Le Bénin est loin des normes de l’OMS en matière du personnel de santé qualifié

Afriquinfos Editeur
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"Ce faible ratio est lié à l'exode de personnel qualifié dans le domaine de la santé", a-t-il déclaré, révélant que la première raison de ces départs massifs de soignants béninois est bien évidemment d'ordre économique.

"Un médecin peut-il vivre avec moins de 200 euros par mois et croire encore en l'intérêt de sa mission ? Même en considérant le coût de la vie dans un pays africain, comme le Bénin, cela reste dérisoire", s'est-t-il fustigé.

Pour lui, ces départs massifs de soignants béninois viennent se surajouter à un déficit initial de personnel qualifié.

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"On ne forme pas assez de médecins et d'infirmiers au Bénin. Les centres de formations, notamment la Faculté des Sciences de la Santé et l'Institut médicosocial de Cotonou, sont trop peu nombreuses et les compétences locales nettement insuffisantes", a- t-il regretté.

Ainsi, a-t-il souligné, les conséquences de ce comportement des médecins béninois sont, entre autres, l'éloignement total du pays des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), notamment N° 4,5 et 6 relatifs à la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans, à l'amélioration de la santé maternelle et la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies en 2015.

"Au niveau national, la mortalité infanto juvénile (TMM5) est de 136 décès pour mille naissances vivantes en 2006. Par rapport à 2001, il s'est réduit de 15%. La baisse concerne aussi bien le milieu rural qu'urbain avec toutefois une tendance favorable au monde rural. Cependant, les progrès réalisés sont encore loin de la cible de 65 pour 1.000 en 2015", a-t-il révélé.

En matière de santé maternelle, il fait observer que, des efforts appréciables ont été notés par rapport aux soins prénataux (91% en 2006 et 96% en 2007).

"La proportion d'accouchements assistés par un personnel de santé qualifié (médecin, sage-femme, infirmière) s'est accrue de 8, 5 points passant de 65,5% en 2001 à 74,0% en 2006 réduisant ainsi les risques à la naissance", s'est-il réjouis.

Cependant, a-t-il regretté, "en dépit des efforts notés dans les soins prénataux et l'assistance à l'accouchement, la tendance du taux de mortalité maternelle par rapport au sentier des OMD montrent que l'objectif de 125 pour cent mille naissances vivantes serait difficilement atteint en 2015".