Bénin : L’exécutif tente de calmer les populations dans le dossier de révision constitutionnelle

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« Après une analyse de la situation, l'exécutif note que le projet de loi de révision de la Constitution introduit à l'Assemblée Nationale semble être source de perturbation et d'agitation sociales », souligne le communiqué gouvernemental, qui précise qu'en réalité, le projet de révision de la Constitution vise à consolider la démocratie béninoise et à accélérer sa marche vers la modernité et le progrès.

 «Comme l'indique le projet envoyé à l'Assemblée Nationale, l'exécutif réaffirme que les options fondamentales de la Conférence nationale ainsi que celles de la Constitution du 11 décembre 1990 ne sont nullement remises en cause », annonce la même source.

En effet, explique la même source, l'article 42 de cette loi fondamentale dispose clairement : « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ». Selon le même document gouvernemental, cette disposition constitutionnelle déjà appliquée en 2006 le sera encore en 2016.

« Le Président de la République, Dr Boni Yayi l'a rappelé à maintes reprises, notamment devant 10 chefs d'Etat africains venus assister à son investiture le 06 avril 2011, devant le Pape Benoît XVI en novembre 2011, devant l'administration SARKOZY et HOLLANDE, devant l'administration BUSH et OBAMA, devant le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki MOON, et en a fait un testament déposé à l'Union africaine à la fin de son mandat comme Président de cette institution continentale », affirme la même source.

Cette même source, indique que l'exécutif  qui a initié le projet de révision de la loi fondamentale du pays, croit au consensus et à la sensibilisation de toutes les couches de la population pour aboutir à une modernisation consensuelle comme le souhaitent d'ailleurs toutes les autres institutions de la République.

« Cependant, tout en étant sensible et hautement préoccupé par la recherche de voies et moyens pour assurer les meilleures conditions de vie aux Béninois, le gouvernement reste convaincu que les trois innovations essentielles à savoir la création et la constitutionnalisation de la Cour des Comptes, la constitutionnalisation de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et l'imprescriptibilité des crimes économiques participent à l'amélioration de la gouvernance dans le pays et sont des préalables à l'élimination de la pauvreté », ajoute la même source.

A ce titre, précise la même source, ces trois innovations visent à instaurer la transparence dans la gestion des affaires de la République, à accélérer notre marche vers le progrès et la prospérité et à soigner l'image de marque du pays auprès de ses partenaires et des pays de la sous-région.