Bénin : La faiblesse des échanges commerciaux entre pays africains déplorée

Afriquinfos Editeur
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« Le continent africain perd des milliards de dollars en revenus commerciaux, alors qu'il existe des opportunités considérables d'échanges  transfrontaliers de produits alimentaires, produits manufacturés de base et services qui demeurent  inexploitées », a-t-il regretté.

S'exprimant à l'ouverture de la 5ème réunion du sous-comité des directeurs généraux des douanes de l'Union Africaine, le ministre d'Etat du Bénin, a estimé que cette faiblesse des échanges commerciaux entre pays africains reste un handicap majeur au développement, tant voulu du continent. « Le taux de 11 % que représente le commerce intra-africain dans les échanges commerciaux effectués sur le continent est le seuil qui ne permet nullement d'envisager le développement de notre continent même s'il faut reconnaître que la croissance économique du continent africain est dans une certaine embellie au moment même où la croissance mondiale est en berne », a-t-il souligné.

Pour ce responsable politique du Bénin, le volume du commerce entre les Etats-Unis et l'Afrique a dépassé la barre des 44 milliards de dollars depuis 2008, alors que les échanges commerciaux avec la Chine ont connu un accroissement sans précédent ces dernières années, faisant de Pékin l'un des plus grands partenaires commerciaux du continent.

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 Dans ce même contexte, a-t-il expliqué, la plupart des pays de la région Afrique sont aujourd'hui confrontés à un défi, celui de créer les conditions favorables à la promotion de l'investissement et à la facilitation du commerce notamment transfrontalier.

 «Les entraves aux libres échanges dans nos pays africains demeurent énormes et affectent de manière disproportionnée les petits commerçants, dont la plupart sont des femmes », a-t-il déploré, soulignant la nécessité pour les dirigeants africains d'œuvrer pour l'établissement d'un marché régional à la mesure des aspirations de l'Afrique.

« Il revient désormais aux dirigeants du continent africain de joindre l'acte à la parole et de travailler ensemble pour harmoniser les politiques, le cadre institutionnel et mobiliser les investissements nécessaires pour établir un marché continental robuste à la mesure des aspirations de notre continent », a-t-il préconisé.