Pour le député Antoine Idji Kolawolé, parrain de l'association, il est mieux de voir des aveugles et amblyopes se prendre en charge que de mendier.
De même, la ministre de la Famille, des affaires sociales, de la solidarité nationale, des handicapes et des personnes de troisième âge, Fatouma Djibrill, a estimé que, comme tout être normal, les personnes handicapées en général, celles de la vue en particulier, doivent participer effectivement au processus de développement.
Elle a déclaré que l'on ne peut construire un Etat moderne et prospère en excluant certains de ses citoyens
Selon elle, l'Etat béninois devra, davantage dans la conception et la mise en oeuvre des politiques de développement, créer des conditions qui permettent de lever les blocages qui hypothèquent bien souvent la participation des couches vulnérables aux tâches de production.
"Ces formes d'exclusion sont, entre autres, le non accès à l'information, à la communication, à l'éducation, à la formation, à l'emploi, aux moyens de production", a-t-elle déploré.
Selon le recensement général de la Population et de l'Habitation en 2002, le Bénin compte 172 870 personnes handicapées soit 2,55% de la population béninoise.
Le même recensement a permis de dénombrer 64 791 mal voyants et 15 585 aveugles. Les aveugles représentent à eux seuls donc 9% de la population béninoise.
Dans cette logique, le Bénin compte, selon cette même source, 80376 personnes malvoyantes et aveugles, soit 46,50% de la population globale du pays.
Depuis trois décennies, la communauté internationale célèbre le 15 octobre de chaque année "la Journée internationale de la Canne Blanche", pour attirer l'attention de l'humanité sur les problèmes que vivent les personnes handicapées de la vue.
La présente journée est placée sous le thème "Canne blanche, symbole de la cécité et de mobilité".
