Bénin : La Banque mondiale au secours des cellules de gestion des déchets des zones urbaines

Afriquinfos Editeur
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D'un coût total de plus de 255 millions de francs CFA, ces matériels roulants remis aux autorités de cinq communes administratives du Bénin, entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet d'urgence de gestion environnementale en milieu urbain ( PUGEMU), sollicité par l'exécutif béninois auprès de la Banque mondiale  en vue d'améliorer les infrastructures et atténuer les impacts négatifs sur l'environnement résultant des inondations.

 « Le PUGEMU, est essentiellement destiné à renforcer les capacités des acteurs pour la résolution des problèmes environnementaux qui affectent la zone métropolitaine du Grand Nokoué que constituent les cinq communes bénéficiaires de Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Ouidah et Sèmè-Podji, à savoir : la gestion des déchets solides et liquides, la récurrence des inondations et le risque des catastrophe naturelles », a expliqué, le ministre béninois de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l' assainissement, M. Christian Sossouhounto.

Pour ce responsable politique en charge de l'assainissement, la pré-collecte des déchets urbains surtout dans les quartiers les plus inondés dans ces cinq villes du Bénin, pose de véritables problèmes d'environnements, non seulement à cause de l'accès limité à des points de collecte, mais aussi  du fait que 60 pour cent des points de collecte se trouvent sous eau.

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De même, a-t-il souligné, la topographie plate de la ville de Cotonou et le niveau élevé de la nappe phréatique ont pour résultat, que l'eau de pluie se mélange, dans certains quartiers de la capitale économique béninoise, avec le contenu des latrines et des fosses septiques au cours des inondations, avec pour conséquence une augmentation des maladies hydriques au lendemain des inondations. « L'accès à l'assainissement est très faible et l'inexistence d'un système d'égouts a eu des impacts négatifs  sur l'environnement et sur la santé », a-t-il déploré. En ce qui concerne les déchets solides, a-t-il regretté, l'absence d'une chaine complète de gestion des déchets allant des ménages jusqu'à la décharge finale a pour résultat des dépotoirs d'ordures illégales, créant ainsi des risques sanitaires importants pour les populations béninoises de ces villes du pays.

 « La  collecte et la mise en décharge finale des déchets solides restent un défi important », a-t-il déclaré, précisant que le taux d'évacuation, bien qu'il se monte à plus de 750 tonnes de déchets solides par jour dans les zones urbaines du Bénin, reste encore faible.