Le Bénin adhère à la convention Médicrime en vue de lutter efficacement contre le trafic des faux médicaments

Afriquinfos Editeur
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"Médicrime est la toute première convention internationale européenne mais ouverte à l'Afrique qui criminalise la production et le trafic des faux médicaments", a-t-il expliqué.

"Pour renforcer sa stratégie de lutte contre le trafic des faux médicaments sur le territoire national du Bénin, le gouvernement béninois a enclenché la procédure d'adhésion du Bénin à la convention Médicrime", a-t-il indiqué.

Pour ce responsable à la direction des Pharmacies, du Médicament et des Explorations Diagnostiques (Dpmed), le trafic des faux médicaments, indéniable phénomène de société, constitue un défi majeur qu'il convient de relever à tout prix.

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"Produits de contrefaçon, ils sont de véritables poisons parce que, provenant de circuits illicites, leur fabrication, importation, distribution et stockage ne respectent aucune des normes et bonnes pratiques en la matière", a-t-il indiqué, soulignant la grave menace que constitue ces produits sur la santé des populations.

"Ces médicaments sont intrinsèquement défectueux et constituent une grave menace pour la sécurité des patients en particulier et des populations de nos villes et campagnes en général. Ils sont à l'origine de pathologies graves que sont les insuffisances rénales, et la toxicomanie ; ils sont aussi la cause des résistances médicamenteuses, et la source première de l'automédication aux conséquences sanitaires et sociales néfastes", a-t-il déploré.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, 200.000 décès pourraient être évités à travers le monde si les faux médicaments n'étaient pas frauduleusement mis sur le marché pharmaceutique. "Ce trafic sordide et criminel touche surtout les pays en développement, dont le Bénin, et fait réaliser aux faussaires, un chiffre d'affaires annuel d'environ 32 milliards de dollars américains, soit près de 16 000 milliards de francs CFA, au détriment de la croissance économique, du bien-être social et de la réduction de la pauvreté dans les pays en développement", révèle l'organisation onusienne de santé.