"Des allégations portant sur plusieurs centaines de morts sont toujours en train d'être vérifiées, a déclaré la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay.
"Néanmoins, des rapports préliminaires suggèrent qu'un nombre important de personnes – pour la plupart des femmes et des enfants – auraient été massacrées. La brutalité même de ces tueries dépasse l'entendement. Dans certains cas, les attaques contre des civils pourraient constituer des crimes contre l'humanité", a souligné Mme Pillay. La Haut-Commissaire a appelé tous les groupes armés à cesser immédiatement les attaques contre les civils et a noté les conséquences possibles pour les personnes responsables de telles attaques, se référant à la récente condamnation par la Cour pénale internationale de l'ex-chef rebelle congolaise Thomas Lubanga.
D'après le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Roger Meece, de nouveaux massacres de civils ont été enregistrés dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, au début du mois d'août, les derniers d'une série d'attaques violentes commises par des groupes armés ciblant systématiquement la population civile. Selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme en RDC (BCNUDH), plus de 45 attaques d'environ 30 villes et villages ont été signalées depuis mai dans le territoire de Masisi. Certaines de ces attaques auraient été menées par le groupe armé Raïa Mutomboki et d'autres par les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Le bilan fait état de violations graves des droits de l'homme, dont des massacres de civils et des destructions et pillages d'habitations et de biens, ainsi que le déplacement massif de milliers de civils.
