En tournée dans des localités du nord du pays, le chef de l'Etat béninois a indiqué qu'il était devenu désormais "un cabri mort" pour exprimer les difficultés financières que traverse actuellement l'Etat béninois qui se trouve dans l'incapacité de satisfaire les revendications des enseignants grévistes.
"Retournez à l'école pour éviter de continuer à livrer les enfants à la rue", a-t-il martelé dans un message improvisé et diffusé par les radios et télévision locales.
Les enseignants grévistes ont bravé les mesures d'interdiction de manifestations publiques, prises vendredi dernier par le gouvernement, en faisant une marche pacifique mardi devant la primature où ils ont été reçus par le directeur-adjoint de cabinet du Premier ministre.
Le gouvernement a exclu les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire du bénéfice de la mesure d'augmentation des salaires de 25 % au motif qu'ils ont déjà bénéficié de mesures identiques en 2005, sous forme d'allocation spécifique d'incitation à la fonction enseignante.
Ce que contestent vivement les enseignants grévistes qui expliquent que cette augmentation était octroyée pour tenir compte des conditions particulières d'exercice du métier d'enseignant.
Les menaces du gouvernement de suspendre les salaires des enseignants grévistes à compter de lundi ou de leur faire opérer des retenues proportionnelles sur leur salaire pour les jours d'absences au travail n'ont pas entamé la détermination des enseignants grévistes qui ont poursuivi le mouvement qui passe de 72 heures à 96 heures par semaine.
Les parents d'élèves, les élèves et le gouvernement craignent l'invalidation de cette année scolaire 2011-2012, si la grève des enseignants devrait se poursuivre.
