Burkina Faso-manifestation : Le gouverneur de la région appelle au calme

Afriquinfos Editeur
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Dans la nuit du 1er au 2 mars 2012, des jeunes du quartier de Bindougousso ont manifesté leur ras-le-bol suite à la mort du sieur Kohoun Ibrahim tué par balle après son interpellation par la gendarmerie.

M. Kohoun, note-t-on, a eu la mort suite à une mission de la gendarmerie dans le quartier de Bindougousso. Il s'en est suivi une marche de manifestants sur le gouvernorat des Hauts-Bassins. Bilan des dégâts : 4 véhicules et deux motos de services brûlés, ainsi que le poste de sécurité du gouvernorat saccagé.

Faisant la genèse du malheureux incident qui a occasionné la mort de M Kahoun Ibrahim au cours d'un point de presse, le gouverneur a expliqué que les forces de sécurité tentaient de maîtriser un présumé malfrat et que le coup est parti de façon involontaire et a atteint mortellement la victime.

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Dans cette optique, le gouverneur a lancé un appel au calme afin de permettre à la justice de faire son travail dans la sérénité. Il a promis que la lumière sera faite sur cette affaire et que le ou les coupables seront punis.

Dans une émission télévisée, le ministre en charge des Droits Humains, le Pr Albert Ouédraogo qui a reconnu que c'est une bavure policière, a expliqué qu'une interpellation ne peut pas se solder par la mort du présumé coupable.

Les deux gendarmes chargés de l'opération ont été mis aux arrêts, selon une source judiciaire et que la procédure suit son cours pour leur jugement.

Dans la matinée de vendredi 2 mars 2012, les autorités administratives, religieuses et coutumières se sont rendues au domicile du défunt pour présenter les condoléances à la famille.

Même si le calme semble revenu dans la soirée, il faut noter que la matinée a été marquée par plusieurs tentatives de marches des manifestants auxquels se sont joints les élèves des Lycées et collèges de la ville.

Ces marches ont été dispersées par les forces de sécurité devant le Palais de justice où les manifestants entendaient remettre une déclaration dans laquelle ils demandaient que justice soit faite pour Kohoun Ibrahim.

Une délégation gouvernementale est attendue ce week end pour non seulement ramener le calme et apaiser les coeurs, mais aussi pour apporter son soutien à la famille éplorée, indique une source proche de l'administration.