Le gouvernement béninois appelé à restructurer le secteur informel pour une mobilisation plus accrue des ressources de l’Etat

Afriquinfos Editeur
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"La restructuration de ce secteur permettra surtout à l'économie béninoise qui est d'ailleurs purement fiscale, d'entrer désormais en possession des importantes taxes et impôts qui échappent à l'Etat", a-t-il expliqué à Xinhua.

Dans un entretien accordé à Xinhua, ce chercheur en économie à l'Université d'Abomey-calavi a estimé que les seules reformes engagées par le gouvernement béninois, notamment le Programme de vérification interne de nouvelle génération (PVI) dans le port autonome de Cotonou, ne pourront contribuer véritablement à l'essor de l'économie du pays.

"Ce secteur informel, bien qu'il procure une importante part au Produit intérieur brut (PIB) du pays, engendre d'énormes pertes à l'économie béninoise du point de vue de la fiscalité", a-t-il souligné.

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Il a précisé que, ce secteur informel procure à peu près 67,3% du PIB, contre 32,7% pour le secteur formel et fait vivre la majorité de la population, surtout les diplômés sans emploi.

Il a également expliqué que, en réalité, le secteur informel au Bénin se caractérise par sa grande hétérogénéité aussi bien par ses activités que par les acteurs y intervenant.

"Hormis l'agriculture, les opérateurs informels exercent principalement dans le commerce, le bâtiment, les activités de transformation, (manufacturière), la restauration, l'agroalimentaire et les services", a-t-il indiqué.

Selon lui, une gamme très large d'activités et de métiers y sont représentés, notamment coiffure et soins de beauté, couture, cuisine, dactylographie, électricité, frigoriste, imprimerie, maçonnerie, matelassier, mécanique, menuiserie, photographie, plomberie, soudure, tourneur, vitrerie, vulcanisateur.

"On retrouve aussi dans ce secteur informel des marchands de légume, exploitants de kiosques, fripiers; travailleurs du textiles, graveurs de bois, horlogers, charbonniers, conducteurs de taxi moto (Zémidjan), démarcheurs pour locations/baux de logements, transitaires pour achat/vente de véhicules, courtiers, vendeurs de produits pétrolier (essence, pétrole, gas-oil), le transport terrestre de personnes et de biens et des personnes qui travaillent dans la mobilisation de l'épargne telles que les usuriers et les tontiniers", a-t-il indiqué.