Surnommé le « Gandaogo national » signifiant en langue nationale mooré « celui qui ose », Georges Ouédraogo est considéré comme un baobob de la musique burkinabé grâce aux rythmes qu'il lui a imprimé, a reçu le Kundé d'or de la musique en 2000.
C'est en 1973, que Georges Ouédraogo se révélera avec la création du groupe « Bozambo » en collaboration avec l'Ivoirien feu Jimmy Hyacinthe où ils firent le tour de l'Europe et du reste du monde pour faire découvrir les rythmes africains dont le Warba, une danse populaire des mossis (ethnie majoritaire au Burkina).
Pionnier de la musique burkinabé, M. Ouédraogo qui a eu un parcours exemplaire, connaîtra le succès à travers de nombreux albums mis sur le marché en compagnie des artistes de renom tels l'Ivoirienne Aïcha Koné, la Congolaise Mbilia Bell ou sa compatriote Tchala Muana.
« Son amour pour la musique, a-t-il expliqué lors d'une émission de la télévision nationale, s'est manifesté dès son enfance au point de lui faire abandonner l'école, malgré les protestations de sa mère ».
Confié par celle-ci à un de ses oncles qui devait le former aux techniques de la menuiserie, le petit Georges qui n'avait d'yeux que pour les musiciens se contentera de côtoyer les groupes musicaux dans les différents bars de la capitale, ce qui lui permit de s'initier très tôt à certains instruments tel la tumba.
Après son séjour ouagalais où il a appris à jouer avec le Groupe Antonio et ses "Tcha Tcha Tcha Boys", Georges Ouédraogo se rend à Bobo-Dioulasso en 1965 et s'intègre au Groupe le « Volta Jazz » comme tumbiste et s'intéressera aussi à la batterie.
Après avoir composé une première chanson en 1967, M. Ouédraogo qui croyait avoir maîtrisé le tumba et la batterie, décide de se rendre en Côte d'Ivoire en 1969 pour poursuivre sa carrière.
Là-bas, Georges débute au "Quartier Latin" sous les conseils du trompettiste Fax Clark, devient un grand batteur et rejoint les "Freemen" d'Abidjan qu'il quittera en 1971 pour le "New System Pop ".
Il y a 4 années, le Gandaogo national a célébré ses 40 ans de musique à Ouagadougou ; une cérémonie au cours de laquelle il a été élevé au rang d'Officier de l'Ordre de mérite des Arts et de la Communication.
