Les manifestants se sont dirigés vers la mairie centrale où ils se sont heurtés à un important dispositif sécuritaire. Dispersés, ils ont formé des groupuscules et ont brûlé des pneus sur quelques avenues, scandant des slogans hostiles au maire de la ville. La circulation était perturbée et les établissements scolaires qui se trouvaient aux environs de la mairie étaient fermés. Plusieurs citadins qui n’étaient pas directement concernés par la mesure municipale ont rejoint les manifestants, faisant craindre des violences similaires aux mouvements d’humeur qui avaient plongé le Burkina Faso tout entier dans une crise sociopolitique en 2011.
Pour mémoire, dans la nuit de samedi à dimanche, des affrontements étaient survenus entre policiers et vendeuses, les dernières refusant de quitter leur ancien site jugé inapproprié par les autorités. N’ayant plus de hangars où vendre leurs légumes, les femmes ont occupé sans autorisation la place Wara Wara, dans le quartier historique Dioulassoba. Les manifestations de mardi ont éclaté suite au refus des vendeuses et des vendeurs (minoritaires) de quitter cette place et de rejoindre la foire des fruits et légumes, nouvellement construite. Aucun blessé n’a été enregistré.
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