Johannesburg (© Afriquinfos 2017) –La Cosatu, principal syndicat d’Afrique du Sud et partenaire clé du Congrès national africain (ANC, parti majoritaire), a appelé le président Jacob Zuma à démissionner. Un appel qui fait suite au récent remaniement gouvernemental qui a conduit au limogeage du ministre des Finances, Pravin Gordhan.
Selon le secrétaire général de la confédération syndicale de la Cosatu, Bheki Ntshalintshali, il est temps pour Jacob Zuma de « démissionner ». Et pour cause, « Nous n’avons plus confiance en ses capacités de leadership ». En effet, l’on estime, au niveau du puissant syndicat, que le récent remaniement gouvernemental a été conduit sur des questions de « loyauté politique » et non de « mérite ». Ce que Bheki Ntshalintshali et ses camarades trouvent inacceptable.
En effet, dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 mars, Jacob Zuma a nommé dix ministres et autant de vice-ministres, pour la plupart considérés comme ses proches, à l’image du nouveau titulaire du portefeuille des Finances, Malusi Gigaba. Ces nouvelles nominations ont aussitôt provoqué des marches populaires.
De son côté, la Cosatu dit trouver qu’en agissant ainsi, « Le président a été négligeant et imprudent ». Et cette imprudence va, selon la confédération syndicale, « coûter très cher » au pays. Déjà, l’agence Standard & Poor’s a fait chuter l’Afrique du Sud en catégorie spéculative, en termes de note souveraine. Dans la foulée, le rand sud-africain a aussi perdu 7% de sa valeur depuis vendredi face au dollar.
Cet appel à démission intervient dans un contexte où le président Zuma est affaibli depuis plusieurs mois par une série de scandales qui ont suscité la colère même au rang de ses habituels soutiens.
Vignikpo Akpéné
