Dans le communiqué signé du porte-parole de l’armée nigériane Sani Usman, il ressort qu’Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram récemment désavoué par l’EI, a été «gravement blessé» lors d’un raid mené le vendredi 19 août sur la forêt de Sambisa. Le communiqué précise également que «trois commandants de Boko Haram – Abubakar Mubi, Malam Nuhu et Malam Hamman– ont été tués et plusieurs autres blessés». Cette annonce intervient alors que le Secrétaire d’État américain John Kerry se trouve dans la région pour évoquer la lutte contre Boko Haram, dont la rébellion a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
L’armée nigériane avait déjà, à plusieurs reprises, annoncé la mort de l’insaisissable Abubakar Shekau. Mais à chaque fois, l’information a été démentie par les sorties médiatiques de ce dernier en personne ! Une donne qui amène une kyrielle d’observateurs de l’islamisme en Afrique de l’ouest à douter du coup porté au célèbre Shekau. Sur les réseaux sociaux, ils ont été nombreux ces dernières heures, des Africains et anonymes à avoir tourné en dérision cette nouvelle annonce des officiels nigérians au sujet de Shekau.
Début août, le groupe État islamique auquel Abubakar Shekau avait prêté allégeance en mars dernier, avait désigné un nouveau chef de Boko Haram en la personne de son ancien porte-parole, Abou Mosab Al Barnaoui. Une semaine plus tard, Abubakar Shekau réaffirmait son leadership dans une vidéo dans laquelle il assurait faire «une responsabilité personnelle» du combat «contre le Nigeria et le monde entier».
Innocente NICE
