Niger : recrudescence des attaques, un défi pour le nouveau Président Mohamed Bazoum  

Afriquinfos Editeur
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Niamey (© 2021 Afriquinfos)- Ces derniers mois au Niger, les attaques se sont multipliées dans la zone dite des trois frontières avec des bilans humains assez lourds. Dans de nouveaux massacres perpétrés ces derniers jours, ce sont au moins 130 victimes civiles qui ont dénombrées. Ceci alors que le pays se prépare à vivre sa première transition démocratique depuis son indépendance avec la confirmation de l’élection de Mohamed Bazoum. Ce dernier a fait de la sécurisation du pays, une de ses priorités.

Pour l’heure, Mohamed Bazoum se contente de posts sur les réseaux sociaux pour déplorer les attaques et transmettre sa compassion aux populations touchées. « Après le massacre de Banibangou les terroristes ont sévi hier sur le même mode barbare contre les paisibles populations civiles de Intazayene et Bakorat dans le département de Tilia faisant plusieurs morts. Je présente mes condoléances émues aux parents des victimes », a-t-il écrit lundi. Dans un précédent post, suite à l’attaque survenue à Tillia, Mohamed Bazoum promettait déjà que « Tout est mis en œuvre pour que ces crimes ne restent pas impunis ». C’est en effet sur ce terrain-là que ses compatriotes attendent l’ancien Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique sous Issoufou Mahamadou. Le président nigérien devra en effet s’atteler à la question sécuritaire dès les premières heures de son mandat. Il prendra officiellement fonction le 02 avril prochain. C’est en effet l’un des engagements qu’il a pris lors sa campagne.

En attendant les autorités nigériennes renforcent le dispositif sécuritaire pour mettre hors d’état de nuire les présumés djihadistes. Après les massacres du 15 mars, l’armée nigérienne a déployé des renforts dans la région de Tillabéri, qui est située dans la zone dite des trois frontières entre Niger, Mali et Burkina Faso, régulièrement frappée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique (EI).

Un contingent de 1 200 soldats de l’armée tchadienne a également été déployé dans le cadre du G5 Sahel qui s’efforce depuis 2017 de coopérer dans la lutte antidjihadiste. Comme ses voisins le Mali et le Burkina Faso, également très touchés par les exactions des groupes djihadistes, le Niger bénéficie aussi du soutien de l’opération française Barkhane, qui compte 5 100 hommes déployés au Sahel. Tout un arsenal que Mohamed Bazoum devra mettre à contribution pour remporter son combat ces contre les forces du mal.

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Boniface T.