La Banque centrale annonce la stabilité du cadre macroéconomique en dépit de l’appréciation du Franc congolais

Afriquinfos Editeur
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La situation marcroéconomique au cours de l'année 2011 a globalement été marquée par la stabilité des principaux indicateurs sur les différents marchés, a fait savoir le gouverneur de la BCC, Jean-Claude Masangu Mulongo, lors d'une conférence de presse tenue à Kinshasa, capitale de la RDC.

LA STABILITE DES INDICATEURS IMPORTANTS

Sur le marché congolais des biens et services, l'inflation continue de baisser en dépit du contexte électoral, a introduit M. Jean-Claude, précisant qu'en cumul annuel, le taux d'inflation s'est situé à 15,17% contre 15, 15% au 13 novembre 2011.

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Le maintien de cette tendance jusqu'à la fin de l'année situerait le taux d'inflation à 16,91% à fin décembre 2011 contre la cible annuelle de 17% dans le cadre du programme économique du gouvernement, a indiqué le président.

Parallèlement, sur le marché de change, cette stabilité a été assez prononcée de sorte que, au 17 novembre le taux de change ne s'est déprécié que de 0,53% à l'interbancaire, une réelle stabilité sur le marché libre et une appréciation de 0,83% sur le marché parallèle, a dit M. Jeau-Claude.

Et des évolutions contrastée ont été remarquées sur le marché monétaire. La marge de positivité du taux directeur a été en légère hausse de 0,38 point pour atteindre 24,5%, alors que le taux moyen pondéré réel des BTR poursuit sa tendance baissière en raison de la baisse du taux nominal de 9 points de pourcentage en l'espace de cinq semaines.

UNE APPRECIATION FORTE DU FRANC CONGOLAIS

Certes, une forte appréciation de la monnaie de la RDC, Franc congolais, qui s'est apparue depuis le 18 novembre, a suscité une panique auprès de certains agents économiques.

Selon les satistiques publiées par la BCC, du 18 au 24 novembre, les cours indicatif et parallèle sont passés de 920,0 CDF et 924,0 CDF le dollar à 884,45 CDF et 855,0 CDF, soit des appréciations respectives de 4,02% et 8,07%.

Le phénomène a attiré l'attention de la Banque centrale, a fait part le gouverneur de la BCC, qui a expliqué que cette tendance tient essentiellement à l'accroissement important des dépenses en monnaie étrangère liées à la campagne électorale et à l'échéance fiscale du mois de novembre, lesquelles ont eu pour effet d'accroître l'offre des devises sur le marché des changes.

D'autre part, une croissance économiue au-delà des prévisions initiales ainsi qu'une baisse du taux directeur de la Banque centrale sont autant des facteurs qui ont également entraîné la hausse de la demande la monnaie nationale, a ajouté le numéro un de la BCC.

ALIMENTATION POUR L'ECONOMIE EN MONNAIE NATIONALE

Une forte variation tant à la hausse qu'à la baisse du taux de change n'est pas une situation souhaitable pour une économie, a indiqué M. Jean-Claude, soulignant que la persistance de cette tendance à l'appréciation, en dépit du fait qu'elle pourrait s'avérer néfaste aux recettes publiques, affecterait négativement les échanges extérieurs.

Donc, la Banque central du Congo a procédé à des achats des devises pour un total de 30,0 millions de USD sur le mois de novembre, dont 19 millions de USD entre le 18 et le 23, visant à alimenter l'économie congolaise en monnaie nationale.

Par ailleurs, elle continue à réguler la liquidité via la détermination des fourchettes crédibles d'appels d'offres des BTR, a-t-on appris de la BCC.

Il est à noter que l'évolution des cours de change sur le marché n'a pas entraîné une agitation des prix des biens et services, a ajouté le gouverneur de la BBC.

"Nous nous rapprochons d'un équilibre et d'une stabilité du taux de change renouvelé entre l'offre et la demande de la monnaie nationale", a-t-il promis.