"Nous sommes très heureux que la justice égyptienne ait levé l'interdiction de voyager visant nos employés d'ONG", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, lors d'un point de presse.
Le gouvernement américain a affrété un avion pour faciliter le rapatriement de ces personnes ; elles ont quitté l'Egypte et sont actuellement dans l'avion qui les ramène aux Etats-Unis, a-t-elle affirmé.
Cette affaire frappant les ONG menant des activités en Egypte a jeté un froid dans les relations entre les Etats-Unis et l'Egypte, en particulier depuis que la police égyptienne et les procureurs ont perquisitionné, à la fin de l'année dernière, les locaux de 17 groupes égyptiens et étrangers accusés de se livrer à des activités illicites de financement dans le pays.
Du fait que deux ONG américaines (l'International Republican Institute et le National Democratic Institute) faisaient partie des groupes sous le coup de la justice égyptienne, Washington a exprimé sa profonde inquiétude au cours des démêlés judiciaires, allant jusqu'à menacer de couper son aide militaire à l'Egypte.
Les autorités égyptiennes ont néanmoins défendu leurs actions, arguant que ces enquêtes n'avaient donné lieu à aucune violation des lois.
Le mois dernier, plusieurs Américains travaillant pour des ONG, interdits de quitter l'Egypte, ont trouvé refuge à l'ambassade américaine au Caire. Début février, les autorités égyptiennes avaient porté plainte contre des dizaines de militants d'ONG, dont 19 Américains.
Mme Nuland a toutefois souligné que le retour de ces employés d'ONG aux Etats-Unis "ne résout pas cette affaire judiciaire ni les grandes questions concernant les ONG".
"Nous restons profondément préoccupés par la poursuite en justice des ONG en Egypte et le résultat final de la procédure judiciaire", a-t-elle indiqué, promettant de continuer à travailler avec le gouvernement égyptien sur ces questions.
