Le chef du HCR appelle à une aide humanitaire massive pour le Soudan du Sud

Afriquinfos Editeur
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Sans cette aide, le Soudan du Sud pourra être confronté à une catastrophe humanitaire majeure, a fait savoir M. Guterres à l' issue d'une visite au camp de Doro (Soudan du Sud) qui accueille au moins 28.000 personnes qui ont fui vers le Soudan du Sud pour échapper aux combats dans l'Etat du Nil Bleu au Soudan entre les forces armées soudanaises et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord.

Six mois après la célébration de l'indépendance par le Soudan du Sud, la zone frontalière âprement disputée avec le Soudan est devenue un point de discorde et la porte d'entrée pour des dizaines de milliers de réfugiés.

D'après M.Guterres, le Soudan du Sud est confronté à "de profondes souffrances et une multiplicité de crises, avec plus de 80.000 personnes ayant fui les Etats du Nil Bleu et de Kordofan au Soudan. Dans l'Etat de Jonglei au Soudan du Sud, on déplore également des violences intercommunautaires et des déplacements de population." Il a ajouté que l'Armée de résistance du Seigneur, un groupe rebelle ougandais, causait également des problèmes au Soudan du Sud.

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Durant sa visite à Doro, le Haut Commissaire s'est entretenu avec plusieurs réfugiés, dont une femme qui venait de s'enfuir avec ses trois enfants depuis l'Etat du Nil Bleu. "Nous pensions que nous aurions la paix un peu plus longtemps. Puis une bombe a éclaté et nous avons fui en courant", a-t-elle expliqué à António Guterres.

A part 28.000 personnes ayant trouvé abri à Doro, près de 25. 000 autres civils se sont réfugiés dans d'autres parties de l'Etat du Haut Nil. La poursuite du conflit dans l'Etat du Nil Bleu au Soudan continue de pousser d'importantes populations à traverser la frontière vers le Soudan du Sud et l'Ethiopie.

Le HCR achemine actuellement de l'aide via un important pont aérien vers des sites reculés où se trouvent des réfugiés et l'agence travaille avec des partenaires pour établir des abris et fournir des services essentiels aux réfugiés. Avec l'arrivée à Doro d'au moins 1.000 réfugiés chaque semaine.