Le Soudan reçoit la confirmation du Kenya sur la décision d’annuler le mandat d’arrêt lancé à l’encontre du président soudanais

Afriquinfos Editeur
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Le président soudanais El-Béchir a reçu jeudi à Khartoum l'envoyé du président kenyan et le ministre kenyan des Affaires étrangères Moses Wetangula, suite aux tensions entre les deux pays après l'émission d'un mandat d'arrêt par la Haute Cour kenyane à l'encontre du président soudanais et l'expulsion par Khartoum de l'ambassadeur du Kenya.

Le ministre soudanais des Affaires étrangères Ali Karti a indiqué à la presse jeudi que "le gouvernement kenyan avait affirmé qu'il ferait son possible pour annuler cette décision. Des arrangements ont été pris par le gouvernement kenyan à cet égard".
 

La rencontre entre El-Béhir et l'envoyé du président kenyan a revu les récentes tensions entre les deux pays, a dit M. Karti.
 

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Le ministre kenyan a indiqué à la presse qu'il avait transmis un message au président soudanais de la part du président kenyan Mwai Kibaki.
 

Il a noté que le Kenya et le Soudan jouissent de bonnes relations d'amitié et que les relations entre les deux pays devraient rester fortes car les deux pays sont membres de l'Union africaine, de l'autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) et du marché commun pour l'Afrique orientale et australe (COMESA). Le Kenya a réitéré à cette occasion son engagement aux principes de l'IGAD et de la COMESA.
 

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a demandé jeudi à l'ambassadeur du Kenya à Khartoum de quitter le pays dans les 72 heures, en réaction à la décision par la haute cour kenyane d'ordonner au gouvernement kenyan d'arrêter El-Béchir s'il pose ses pieds sur le sol kenyan.
 

Le juge Nicholas Ombija de la Haute Cour du Kenya a prononcé lundi dernier la décision de la Cour qui prévoit l'arrestation immédiate de M. El-Béchir s'il entre sur le territoire kenyan, une décision prise en réponse à une recommandation de la section kenyane de la Commission internationale des juristes.
 

Pour le juge Ombija, le Kenya se trouve dans l'obligation d'arrêter El-Béchir car le pays a ratifié le traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), qui stipule que tout pays signataire doit respecter les mandats d'arrêt lancés par la CPI.
En août 2010, le président soudanais s'était rendu à Nairobi pour participer à la cérémonie de signature de la nouvelle Constitution du Kenya en dépit du mandat d'arrêt de CPI lancé à son encontre.
 

Depuis le mandat d'arrêt délivré par la CPI en mars 2009, M. El-Béchir a effectué des visites au Tchad, au Malawi et au Kenya.