Le Soudan critique le mandat d’arrêt émis par une cour kényane contre le président al-Béchir

Afriquinfos Editeur
2 Min de Lecture

"La décision du tribunal kényan intervient dans le contexte des pressions exercées par les groupes de pression occidentales qui ont des influences en Afrique", a déclaré le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, Al-Obaid Ahmed Murawith, lundi aux journalistes.
 

"Le ministère (soudanais) des Affaires étrangères considère cette décision comme la traduction des efforts désespérés déployés par un groupe d'activistes qui a déjà essayé de convaincre le gouvernement kényan de publier une décision politiques et lorsqu'ils ont échoué, ils ont eu recours à une option judiciaire", a poursuivi M. Murawih.

Il a souligné que la décision du tribunal kényan était liée aux récents échecs du procureur de la CPI, déclarant que "le procureur général de la CPI n'a pas réussi à convaincre les Etats- membres du Statut de Rome de répondre à ses demandes d'arrêter le président al-Béchir".
Cependant, le porte-parole a minimisé l'impact de la décision de la cour kényane sur les relations entre le Soudan et le Kenya, car les relations bilatérales "sont des relations profondément enracinées gouvernées par la charte de l'Union africaine".

- Advertisement -

"Cette décision n'est pas finale. Il s'agit d'une décision judiciaire sujette à un appel. Nous attendons le résultat des contacts entre Khartoum et Nairobi", a déclaré M. Murawih.

Le juge Nicholas Ombija de la Cour suprême kényane a ordonné lundi l'arrestation de M. al-Béchir en réponse à une recommandation du chapitre kényan de la Commission internationale des juristes.

M. Ombija a indiqué que le Kenya a dû arrêter M. al-Bachir car il est signataire du Statut de Rome de la CPI, qui stipule que tout pays signataire doit respecter les mandats d'arrêt émis par la CPI.

Depuis que la CPI a émis le mandat d'arrêt contre lui en mars 2009, M. al-Béchir a visité le Tchad, le Malawi et le Kenya.