RDC : Le M23 accepte de se retirer de Goma, des envoyés occidentaux plaident pour un cessez-le-feu

Afriquinfos Editeur
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LE M23 ACCEPTE LE RETRAIT DE GOMA

"Nous nous sommes rencontrés heir soir et je lui ai fait part de la décision des dirigeants de la région faite samedi et il a accepté de retirer ses forces de Goma et Sake et de cesser d'avancer vers le sud," a indiqué Aronda Nyakayirima, chef des forces de défense ougandaises.

"Il n'a pas avancé aucune condition pour le retrait parce qu'il a convenu que toutes leurs souffrances seront résolues dans le cadre du mécanisme de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) comme ce qu'a été stipulé dans la déclation du sommet de samedi," a-t-il précisé à la presse.

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Lors du sommet de Kampala, tenu samedi, les dirigeants des pays de la CIRGL ont appelé le M23, mouvement rebelle qui mène des combats contre l'armée de la RDC dans l'est du pays, à effectuer un retrait d'au moins 20 km.

Les dirigeants ont invité le gouvernement de la RDC et le M23 à appliquer les décisions du sommet de Kampala "car elles représentent une opportunité importante pour régler le conflit", indique la déclaration conjointe.

"Ils ont souligné l'importance de traiter correctement et comprendre la nature réelle des divers groupes armés de la RDC pour trouver des solutions appropriées", ajoute la déclaration.

DES ENVOYES OCCIDENTAUX OFFRENT LES BONS OFFICES

Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour l'Afrique, Johnnie Carson et ses homologues britannique et français ont rencontré les présidents et de hauts responsables du Rwanda, d'Ouganda et de RDC dans le cadre d'efforts visant à promouvoir "une résolution pacifique et durable au conflit", a précisé la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.

"L'objectif reste l'objectif que nous avons établi mardi et mercredi dernier: Nous voulons voir un cessez-le-feu", a déclaré Mme Nuland lors d'un point de presse régulier, ajoutant que "nous voulons voir un retrait aux lignes de juillet".

Des questions ont été soulevées quant à savoir si la mission aurait dû déployer plus d'efforts pour empêcher l'invasion des rebelles, considérant que 6 700 autres "casques bleus" se trouvaient dans la province.

Mme Nuland a également fait part de ses doutes, alors que Washington est un grand partisan de la MONUSCO.

"De toute évidence, vous le savez, la MONUSCO n'a pas pu faire ce qu'elle a été mandatée de faire, alors je crois que parmi les éléments que nous avons besoin de mieux comprendre, il reste à savoir comment ce groupe de rebelles relativement modeste a été capable de saisir et de retenir ces territoires, et ce qui pourrait être nécessaire en termes de sécurité et de stabilisation", a-t-elle souligné.