New York © 2023 Afriquinfos)- Dans différents entretiens avec des médias français, les Présidents bissau-guinéen et sénégalais, Umaro Sissoco Embalo et Macky Sall, soutiennent qu’une solution diplomatique est toujours possible dans la résolution de la crise au Niger. Pour eux, les discussions menées en coulisses avec les putschistes par les autorités nigérianes pourraient aboutir à cela…
Toutes les voies diplomatiques seront employées pour trouver une solution à la crise au Niger. Le lead de ces échanges dans les coulisses a été laissé au Président nigérian, Président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu. Ce dernier s’attèle à trouver une issue diplomatique à l’impasse dans laquelle se trouve le Niger depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier.
«Depuis la décision du Sommet des Chefs d’État où un ultimatum avait été donné, évidemment, il y a eu des initiatives à la fois diplomatiques et des discussions « underground » sous la direction du Nigeria. Cette dernière option militaire ne saurait être appliquée que lorsque véritablement toutes les pistes auraient été épuisées et que, surtout, le pays qui est la nation cadre dans ce cas, le Nigeria, lorsqu’il jouera son rôle dans cette option, les autres Etats sont tout à fait prêts pour jouer leur partition», a laissé entendre le Président sénégalais.
On comprend donc que l’option militaire n’a pas été abandonnée par l’organisation régionale qui ne veut pas entendre parler de transition.
A cette interrogation, Macky Sall indique qu’il n’en est pas question pour l’instant: «C’est le Président de la Cédéao, Bola Tinubu, qui a en charge le dossier en tant que Président en exercice. Il a déjà envoyé des émissaires. J’attends donc qu’il nous informe des résultats de ces différentes démarches pour que nous puissions apprécier et adopter une position commune. Je sais simplement que le Nigeria fait tout pour trouver une solution par la voie diplomatique. Est-ce qu’on la trouvera? C’est ce que j’espère».
Son homologue bissau-guinéen est sur la même longueur d’onde. Umaro Sissoco Embalo estime que bien des voies diplomatiques sont explorées, l’option militaire reste sur la table. Tous, s’inquiètent du sort du Président Mohamed Bazoum et trouvent inacceptable qu’il soit retenu prisonnier chez lui.
Boniface T.
