Niger: Comprendre la démarcation du PNDS-TARAYYA vis-à-vis de la projection d’une intervention militaire contre la Transition

Afriquinfos Editeur
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Mahamadou Issoufou & Mohamed Bazoum (DR).

Niamey (© 2023 Afriquinfos)- Un message en date de ce 15 septembre et adressé aux «Structures» (Bureaux exécutifs fédéraux et faîtières des femmes et des jeunes) du PNDS-TARAYYA (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) réoriente la prise de position du parti dans la crise en cours au Niger depuis le 26 juillet dernier. Suite au renversement du pouvoir Bazoum par le CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie).

Ce message-clé a été signé par le Secrétaire Général du PNDS-TARAYYA, Kalla Ankouraou. La formation politique au pouvoir au Niger depuis 2011 a adopté sa position anti-intervention au Niger sur la base d’une kyrielle de constats. Et la maintient, même si une aile dure du parti, depuis le début de la journée de ce 16 septembre, prend le contre-pied de cette position officielle, à travers un communiqué signé par le vice-Président Massoudou Hassoumi.

L’intervention militaire programmée et décidée le 30 juillet dernier par la CEDEAO et l’UEMOA a «servi de prétexte et d’argument pour organiser un vaste mouvement national, notamment à Niamey, mais aussi une grande mobilisation dans les pays de la CEDEAO, et plus particulièrement au Nigéria, prétexte présenté comme une guerre que le Nigéria va entreprendre contre le Niger», dénonce le PNDS-TARAYYA.

«Toutes les organisations religieuses et politiques (Sénat, Gouverneurs, etc.) du Nord Nigéria sont mises à contribution. A l’intérieur du pays, tous les partis politiques se sont démarqués et notre Parti est apparu comme le seul qui supporte l’intervention extérieure, et est marginalisé en conséquence», a encore expliqué le PNDS-TARAYYA.

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«Après plus d’un mois d’attente, à l’intérieur du Parti, des voix s’élèvent aussi pour que le Parti se démarque d’un soutien à une intervention armée. Car, non seulement le mouvement contre l’intervention armée semble être récupéré par certains partis de l’opposition qui voudraient en découdre définitivement avec notre Parti, mais aussi les conséquences de cette intervention pourraient être incommensurables pour les otages, la population et notre pays ; et pourraient s’étaler dans le temps», a justifié par ailleurs le parti présidentiel au Niger depuis une décennie.

«Au vu de cette situation, il est apparu nécessaire au Présidium d’entreprendre des discussions sur cette question, ce qui a été fait le 2 septembre et s’est poursuivi le 14 septembre. Une nette majorité s’est exprimée contre une intervention armée. Ces discussions ont réaffirmé les objectifs initialement définis, tout en mettant l’accent désormais sur l’importance à accorder au renforcement du Parti et sa démarcation de toute intervention militaire dans le cadre de la recherche de solutions de sortie de crise», a in fine conclu le parti à l’emblème de lion.

Afriquinfos & GGKE