Gabon: Les contours du putsch des militaires du CTRI se précisent, réactions timides et mesurées à l’international

Afriquinfos Editeur
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Des habitants applaudissent des membres des forces de sécurité dans le quartier 'Plein Ciel à Libreville', le 30 août 2023.

Port-Gentil (© 2023 Afriquinfos)- Situation toujours confuse au Gabon ces dernières heures où le CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions) annonce avoir mis à plat toutes les institutions du pays après la proclamation des résultats d’une présidentielle à huis-clos (sans observateurs étrangers), loin d’avoir été inclusive et consensuelle le 26 aout dernier.

Plusieurs chancelleries occidentales sont avares dans les réactions au sujet des évènements en cours au Gabon depuis l’aube. La France (ancienne puissance coloniale), par l’entremise de la ministre Colonna des Affaires étrangères et du Premier ministre Borne «dit suivre de très près la situation gabonaise». La Chine de son côté a appelé à «préserver l’intégrité physique du Président Ali Bongo». Le groupe minier français Eramet pour sa part annonce avoir suspendu ses activités suite aux évènements de ce 30 aout.

On est sans nouvelles du Président Ali Bongo et de son entourage en cette matinée du 30 aout.

«Nous, forces de défense et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions, au nom du peuple gabonais et garant de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place», ont justifié ces forces de défense et de sécurité réunies au sein du CTRI, dans leurs premiers mots.

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Selon plusieurs témoignages recoupés par «Afriquinfos», Internet est en cours de rétablissement dans le pays depuis ce matin du 30 août, après avoir été coupé depuis l’après-midi du 26 août. Depuis l’annonce du coup de force du CTRI, tourne en boucle sur «Gabon 24» (chaîne logée dans la Présidence gabonaise) et «Gabon 1ère» (chaine nationale) les premiers mots du pronunciamiento gabonais. Contrairement au putsch de 2019 rapidement avorté et qualifié de «bête», on note à travers le coup de force de ce 30 aout un rassemblement d’unités-clés de l’Armée gabonaise. Celles-là même qui avaient défilé le 17 aout dernier, à la faveur de la commémoration des 63 ans de l’indépendance du pays.

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