Renversement du régime Bazoum: La CEDEAO va davantage négocier avec le pouvoir Tchiani tout en activant sa Force en attente dès ce 10 aout

Afriquinfos Editeur
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Sommet de la CEDEAO du 30 juillet consacré à la situation au Niger.

Abuja (© 2023 Afriquinfos)- Pour le compte de son deuxième Sommet extraordinaire consacré à la situation post-putsch du 26 juillet au Niger, la CEDEAO a maintenu le cap de la fermeté, tout en adoucissant son discours à l’égard du pouvoir du général Tchiani.

La Commission de la CEDEAO dirigée par le Gambien A. Touray a été chargée de coordonner «l’activation de la Force d’attente régionale décidée» ce 10 aout par les Chefs d’Etat de l’organisation réunis à la demande de Bola Tinubu (Président en exercice). La «négociation doit être le socle de  notre approche et de nos discussions» avec les autorités nigériennes, ont rappelé les dirigeants ouest-africains à côté de la fermeté maintenue avec l’activation de la «Force en attente».

Le Nigeria, le Sénégal et la Côte d’Ivoire continuent de mener le lead d’une éventuelle intervention militaire au Niger, soutenus par la Guinée-Bissau et le Bénin, alors que d’autres Etats de la sous-région sont plus mesurés et discrets sur le sujet.

Les Présidents Ouattara et Embalo ont réitéré durant ce Sommet, selon plusieurs confidences, l’opportunité de continuer à mettre la pression sur le pouvoir Tchiani, au nom de la défense des principes démocratiques dans la sous-région. Les deux Chefs d’Etat, en signe de solidarité avec le Président Tinubu, se sont attardés sur l’unité d’action présidentielle qui a servi de socle à l’ultimatum décidé le 30 juillet dernier, au terme du premier Sommet extraordinaire de l’organisation voué au Niger.

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Par ailleurs, Bola Tinubu a livré ce 10 aout à ses pairs le tour d’horizon des différentes médiations orchestrées depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier. La dernière mission de bons offices en date est celle menée officieusement par l’ex-émir de Kano (Etat fédéré-clé du nord du Nigeria), Sanusi Lamido Sanusi (ex-Gouverneur de la Banque centrale du Nigeria).

Ce 10 aout, le SG de l’ONU, A. Guterres «s’est dit tès préoccupé par les conditions de détention du Président Bazoum» retenu depuis le 26 juillet dernier par les auteurs du putsch.

Quelques heures avant l’ouverture de ce 2è Sommet extraordinaire à Abuja, le pouvoir de Tchiani a nommé un Gouvernement de 21 membres censé faire face à une kyrielle de priorités et urgences nationales pour redresser le pays. Cette équipe est dirigée par le Premier ministre Ali Zeine dont les compétences intrinsèques font presque l’unanimité dans la classe politique nigérienne.

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