Abidjan (© 2023 Afriquinfos)- C’est une information qui secoue le monde littéraire francophone. Le célèbre écrivain ivoirien Venance Konan s’est vu refuser le visa par le Consulat Général de France en Côte d’Ivoire. Une situation incompréhensible pour nombre d’observateurs.
Le Consulat Général de France à Abidjan a opposé une fin de non-recevoir à la demande de Visa de Venance Konan. Rien de nouveau sous le soleil, sauf que Venance Konan n’est pas le premier badaud venu. Il s’agit d’un écrivain connu, lauréat de nombreux prix littéraires. Il fut par ailleurs Directeur Général du Groupe « Fraternité Matin », le premier quotidien ivoirien.
Cette décision suscite «la stupeur, l’incompréhension et la colère» comme l’a twitté le journaliste-écrivain nigérien, Seidik Abba qui s’est offusqué du sort réservé à son condisciple. Le Consulat de France a expliqué ce refus de visa par « la non-fiabilité des informations fournies pour justifier l’objet et les conditions du séjour de V. Konan« .
Le journaliste-écrivain est tenu de saisir le sous-directeur des visas en France dans un délai de 30 jours pour l’ouverture de tout recours contentieux autour de ce refus de délivrance de visa. C’est le 21 juillet dernier que le Consulat général de France basé à Abidjan a notifié ce refus de visa à V. Konan.
Vraisemblablement, la représentation française en Côte d’Ivoire ne savait pas à qui il avait affaire. C’est ce que pense Seidik Abba: «Le Consulat Général de France à Abidjan refuse le visa à Venance Konan, intellectuel ivoirien reconnu, Journaliste-écrivain éminent, lauréat du ‘Grand prix littéraire d’Afrique noire 2012’. La question est plus profonde qu’il n’y paraît. Comment peut-on exercer des fonctions diplomatiques dans un pays comme la Côte d’Ivoire et ne même connaître son élite politique, intellectuelle et économique? Ceux qui ont pris la décision ne connaissent même pas Venance ! Gravissime!», s’insurge-t-il.
Le journaliste ivoirien est une figure connue de la littérature africaine. Ses talents de journaliste lui ont valu d’être plusieurs fois récompensé par le prestigieux prix Ebony. Il fut propulsé au-devant de la scène littéraire par son best-seller, les « Prisonniers de la haine » en 2003.
S. B.
