Africa50 en chef de file pour syndiquer le financement endogène et massif des infrastructures en Afrique

Afriquinfos Editeur
8 Min de Lecture

Agenda

mai 2024
L M M J V S D
 12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031  

Lomé (© 2023 Afriquinfos)- Des décideurs politiques de plus de 70 pays dont 50 Etats africains, notamment des représentants d’institutions de financement, des partenaires au développement, des financiers et plusieurs spécialistes du continent sont réunis depuis ce lundi 3 juillet 2023 à Lomé (Togo) pour les travaux de l’Assemblée générale des actionnaires d’Africa50. Et la première édition du ‘’Forum Infra for Africa’’ consacrés au développement et au financement des infrastructures en Afrique.

Des investisseurs institutionnels africains et mondiaux s’unissent pour lancer un investissement historique dans les infrastructures en Afrique.

D’éminents investisseurs institutionnels africains et mondiaux ont signé des accords de souscription et des lettres d’intention en vue de la première clôture du Fonds d’accélération des infrastructures Africa50 (IAF ou le « Fonds »), créé pour catalyser de nouveaux flux d’investissement dans le développement d’infrastructures essentielles sur le continent.

Cette collaboration historique réunit un groupe diversifié de parties prenantes influentes, composé de 17 investisseurs africains – dont des fonds souverains, des institutions de financement du développement (IFD), des banques, des fonds de pension, des gestionnaires d’actifs et des organismes de retraite – et de deux investisseurs institutionnels internationaux, d’autres entités devant se joindre à la première clôture.

- Advertisement -

La cérémonie de signature à Lomé, au Togo, qui s’est déroulée pendant le Forum Infra pour l’Afrique d’Africa50, en marge de son Assemblée générale des actionnaires, est une étape sans précédent pour le continent. En effet, la mobilisation d’un nombre aussi important d’investisseurs institutionnels africains est une première pour un fonds d’infrastructure en Afrique. Cela démontre la détermination du continent à être aux commandes, tout en forgeant des partenariats mondiaux pour stimuler sa croissance économique.

Le Fonds d’accélération des infrastructures d’Africa50 est un instrument essentiel qui vise à combler le déficit de financement dans le domaine des infrastructures en Afrique. Les engagements des investisseurs institutionnels permettront de débloquer des projets d’infrastructure transformateurs dans divers secteurs, notamment l’énergie, les transports, les télécommunications et l’eau.
S’exprimant lors de la cérémonie de signature, le président de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi A. Adesina, a déclaré : « Je suis fermement convaincu que, pour les investisseurs institutionnels africains, le moment est venu de changer l’image de l’Afrique en matière d’investissement. Il est remarquable et sans précédent que 17 institutions africaines participent à une initiative aussi transformatrice pour investir dans un fonds d’infrastructure africain. Grâce à ce fonds, le groupe Africa50 se positionne pour jouer un rôle de premier plan dans l’exploitation des 98 000 milliards de dollars d’actifs gérés dans le monde ».

Pour lui, l’Afrique aura besoin de 277 milliards d’USD par an jusqu’en 2030 pour atteindre ses objectifs en matière de financement de la lutte contre le changement climatique et stimuler la croissance verte, conformément aux contributions déterminées au niveau national. « Notre objectif principal est de contribuer à combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique, qui est de l’ordre de 68 à 108 milliards de dollars par an », a-t-il dit.

Au cours de ses six dernières années d’activité, Africa50 a obtenu le soutien de toute l’Afrique et compte aujourd’hui 31 pays africains parmi ses actionnaires et 3 investisseurs institutionnels africains. Africa50 a investi dans des infrastructures essentielles, plus de 6,6 milliards de dollars.

Aminu Umar-Sadiq, directeur général et administrateur délégué du Fonds souverain du Nigeria, a déclaré : « L’accent mis par la NSIA sur les infrastructures durables est conforme à la vision du Fonds, qui est de contribuer de manière positive à la croissance économique et au développement du continent, notamment en investissant de manière rentable, responsable et durable. La NSIA a pour mandat clair d’apporter le développement au Nigeria et, par extension, au continent dans son ensemble, et notre investissement dans le Fonds d’accélération des infrastructures Africa50 est l’occasion d’accroître notre impact sur le développement en Afrique tout en générant des rendements financiers attrayants« .

Sidi Ould Tah, directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), qui investit également dans le fonds, a déclaré : « Les investissements de la BADEA sont destinés à avoir un impact significatif sur les économies de ses pays partenaires dans divers secteurs. L’infrastructure a toujours été le principal domaine d’intérêt de la BADEA. L’Afrique est une région à fort potentiel et une priorité pour nous. Nous sommes donc heureux de nous associer à un partenaire crédible comme Africa50 dans ce partenariat innovant, afin d’intensifier le développement des infrastructures sur le continent« .

M. Serge Ekué, président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), un investisseur dans le Fonds, a déclaré : « La BOAD est une banque d’investissement.  La BOAD est toujours prête à soutenir les initiatives qui contribuent à la prospérité du continent et à accroître l’impact de nos investissements.
prospérité du continent et à accroître l’impact de nos investissements. Nous pensons que ce fonds soutiendra les bonnes infrastructures et les projets dont le continent a besoin pour créer des opportunités pour ses jeunes et stimuler le développement économique« .

Pour sa part, Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50, a déclaré : « L’obtention d’engagements de la part d’investisseurs institutionnels africains aussi importants marque le début d’une nouvelle ère de collaboration et d’investissement dans le secteur des infrastructures en Afrique. Cette initiative menée par les Africains est un témoignage puissant de notre vision collective de la transformation du paysage des infrastructures en Afrique. Ensemble, nous catalyserons les ressources financières africaines pour jeter les bases d’un avenir plus radieux, un avenir qui favorise la prospérité, la création d’emplois et le développement durable pour tous les Africains« .

Le gouvernement togolais et le conseil d’administration d’Africa50 ont pour l’occasion signé, , une convention de refinancement de l’actif de la route Lomé Kpalime, actuellement en construction.

C’était à l’ouverture de la première édition du Forum Infra pour l’Afrique que la capitale togolaise accueille. Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais, qui présidait cette cérémonie, a personnellement assisté à cette signature.

La route Lomé Kpalime, longue de plus de 120 km, est actuellement en construction et devrait faciliter la circulation entre la capitale Lomé et la ville touristique de Kpalime. Sa réalisation avait déjà été financée par des banques traditionnelles pour un montant total de 214 milliards de Fcfa. Mais un financement accordé pas à l’Etat togolais mais au constructeur avec une garantie de couverture du gouvernement togolais.

Afriquinfos