RDC: La traque des ADF dans l’Est reçoit l’appui des experts militaires américains

Afriquinfos Editeur
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Des soldats des FARDC en patrouille dans la forêt de Wagu en juillet 2019 dans l'est de la RDC.

Le président congolais Félix Tshisekedi a autorisé dimanche des experts anti-terroristes américains à appuyer l’armée congolaise dans sa mission de lutte contre le groupe armé « Forces démocratiques alliées » (ADF), présenté par l’État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale, a-t-on appris auprès de la présidence congolaise.

« Le président Félix Tshisekedi a autorisé le déploiement des experts anti-terroristes américains dans l’est de la République démocratique du Congo », deux jours après leur arrivée, lit-on dans un communiqué de la présidence congolaise.

Ces forces spéciales américaines ont pour mission d' »apporter un appui aux Forces armées de la RDC (FARDC) dans la lutte contre le terrorisme et aux gardiens des parcs nationaux des Virunga et de Garamba devenus le sanctuaire des forces terroristes », explique le communiqué.

Cette mission qui doit durer « plusieurs semaines » consiste spécialement pour les unités spéciales américaines à « lutter contre les ADF, une branche de Daech, dans le cadre de la coalition mondiale pour vaincre ce groupe terroriste », indique la présidence congolaise.

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Le très actif ambassadeur américain à Kinshasa Mike Hammer, qui a conduit la délégation militaire auprès du président Tshisekedi, a rappelé qu’il s’agit de la mise en application du partenariat privilégié pour la paix signé par la RDC et les États-Unis en 2019, indique la même source. A l’origine, les ADF étaient des rebelles musulmans ougandais qui voulaient chasser le président Yoweri Museveni du pouvoir. Mais ils ont fait souche depuis près de 30 ans dans l’est de la RDC où ils sont accusés d’être responsables des massacres de plus de 6.000 civils depuis 2013, d’après un bilan de l’épiscopat congolais.

Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par l’organisation jihadiste État islamique. Les États-Unis les ont placés en mars sur la liste des « organisations terroristes » affiliées à l’EI.

Les provinces congolaises du Nord-Kivu et de l’Ituri sont placées depuis le 6 mai en état de siège, pour lutter contre les groupes armés qui terrorisent les civils. Le président Félix Tshisekedi y a remplacé des autorités civiles par des officiers de l’armée et de la police.