Le Caire (© 2020 Afriquinfos)- Le mercredi 28 octobre, l’actuel Président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Ahmad Ahmad a annoncé sa candidature à sa propre succession à la tête de l’institution. Sa candidature déclenche bien d’autres, à cinq mois de l’élection prévue pour le 12 mars 2021 à Rabat.
Ahmad Ahmad met fin au suspense, il a annoncé sa candidature pour les prochaines élections à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF). Le Malgache a choisi son compte Twitter pour divulguer l’information ce 28 octobre 2020. «Après réflexion et consultation, j’ai décidé de me représenter. La CAF a beaucoup changé depuis 4 ans. Je suis fier du travail accompli par mon équipe. Qu’elle soit remerciée, ainsi que les soutiens du football en Afrique et au-delà,» peut-on lire sur son compte Twitter.
Mais avant de se lancer, Ahmad s’est assuré d’obtenir tous les soutiens nécessaires, une adhésion massive qui lui permettrait de remporter haut les mains le scrutin de 2021. Aussi, a-t-il accompagné son bilan, en fin septembre dernier aux associations affiliées à la CAF, d’un formulaire de soutien à une éventuelle nouvelle candidature. «Le président Ahmad Ahmad a […] apporté une impulsion nouvelle au football en Afrique. Les réformes qui ont été entamées dès le premier jour de son mandat ont permis de construire une institution exigeante, forte, moderne, s’élevant chaque jour un peu plus aux standards internationaux», a affirmé le Zimbabwéen Philip Chiyangwa dans un texte relayé par ‘Jeune Afrique’.
Ahmad a pensé à tous, surtout à l’indispensable lettre de parrainage de la fédération malgache. En effet, le soutien de son pays est capital pour prétendre à une place au sein du Comité exécutif de la CAF. C’est ce soutien qui fait défaut au Tunisien Tarek Bouchamaoui, candidat et adversaire d’Ahmad à la tête de la Confédération. Mais le Tunisien n’a pas pu obtenir ce soutien, la Fédération Tunisienne préférant soutenir son actuel patron, Wadie Jarii, postulant à une place au sein du Comité Exécutif (ComEx).
Selon la BBC, le Nigérian Amaju Pinnick, l’ex-vice-président de la CAF a aussi laissé entendre qu’il pourrait se présenter, mais il n’a toujours pas annoncé officiellement sa candidature. Une tribune publiée par des présidents d’unions zonales révèle que le président sortant bénéficierait de l’appui de 46 des 54 fédérations nationales africaines, à deux semaines de la clôture de la réception des candidatures prévue pour le 12 novembre prochain. En définitive, Ahmad Ahmad est pour l’heure le seul candidat officiellement déclaré !
Le Malgache a pris la tête de l’institution en mars 2017 en détrônant le Camerounais Issa Hayatou (1988-2017). Décidé à insuffler une nouvelle impulsion à la CAF, Ahmad a entrepris un tas de réformes au sein de l’institution. Notamment le passage de la Coupe d’Afrique des nations de 16 à 24 équipes. Son mandat a été aussi entaché par des affaires de corruption. Sa mise en garde-à-vue à Paris dans le cadre de l’un de ces dossiers avait fait grand bruit.
Boniface T.
